Après une déclaration publiée le 19 novembre dernier, une autre faction se désolidarise et indique que la première sortie ne reflète pas réellement leur position. Dans la seconde déclaration, publiée le 4 décembre, les monarques contrairement à leurs prédécesseurs disent être favorables à toutes les mesures qui ont été prises jusqu’ici pour juguler la Crise Anglophone. Ils saluent d’ailleurs les actions du gouvernement en faveur d’un climat politique plus apaisé et réaffirment aussi leur soutien au chef de l’État et aux institutions pour la poursuite des actions pour un Cameroun paisible, stable et prospère.
La déclaration est signée par 72 chefs traditionnels de la région de l’Ouest, ils disent leur gratitude pour l’ensemble des grands projets sociaux réalisés ou en cours de réalisation qui ont selon eux, ont transformés le visage de l’Ouest, notamment pour la prochaine CAN.
Ils expriment aussi leur reconnaissance pour l’engagement inébranlable du chef de l’État pour une démocratie apaisée malgré ecrivent-ils, les tentatives répétées d’insurrection de certains partis politiques de l’opposition. Ils saluent au passage l’organisation des premières élections régionales de l’histoire du Cameroun.
Contrairement au premier document dans lequel des membres du conseil des chefs traditionnels de l’Ouest étalaient les limites du gouvernement dans la gestion de la Crise Anglophones, ou encore la lutte contre Boko Haram à l’Extrême Nord, tout en faisant des propositions globales en vue de décrisper le climat socio-politique au Cameroun. Dans le second document, les chefs disent être satisfaits par la gestion des différents conflits et autres problèmes sociaux au Cameroun.
Une sortie qui dévoile clairement la fissure qui s’est crée au sein de la monarchie dans la région de l’Ouest, de quoi susciter bien d’interrogations chez les administrés.