Le combustible se fait désirer depuis plusieurs mois.
Le gaz domestique est rare à Bafoussam. Depuis bientôt deux mois, les consommateurs du Chef-lieu de la région de l’Ouest sillonnent les points de vente à la recherche de ce combustible.
“Cette pénurie de gaz, fait bientôt deux mois. Ce lundi matin par exemple, il n’y a rien comme produits à vendre. Quand j’appelle même les fournisseurs, ils n’acceptent plus de prendre ma ligne”, explique un propriétaire d’un point de distribution.
Cette situation inquiète les employés de ce dépôt de gaz. Si aucune solution n’est trouvée dans les jours à venir, ils risquent de perdre leur emploi.
” Je suis caissier. Mais depuis 2 mois, la société ne fonctionne plus normalement parce qu’il y a pénurie du gaz. Le patron dit qu’il va fermer.”
“Ça nous met en difficulté parce que le patron se pose beaucoup de questions. Est-ce qu’on va continuer ou non ? ” s’interrogent des employés.
Plusieurs villes de la région de l’Ouest font face à ce problème. Les consommateurs sont contraints de se rabattre sur les solutions locales, comme mesures palliatives. Des solutions qui présentent des limites.
” Nous les chefs de famille, nous avons de sérieux problèmes, étant donné que nous ne sommes pas en campagne, ou on peut trouver facilement du bois. On ne peut même pas boire la tasse de café. Est-ce que tu vas porter la tasse pour aller mettre au feu de bois ? Et le bois est tellement cher que tu achètes le fagot à 1000 francs peut-être. Ça ne peut pas faire deux jours. On fait l’économie du gaz. “
La rareté du gaz à eu des conséquences sur son prix. Un réseau mafieux s’est développé autour de ce produit. Dans les endroits où elles sont disponibles, les bouteilles de 12,5 kilogrammes sont vendues à 10 000 francs CFA au lieu de 65.00 francs, prix homologué par le ministère du Commerce.
“On nous dit qu’à Douala, il y a la société de raffinerie et tout. Nous, on ne sait pas à quoi ça sert. On ne peut pas produire et puis on nous vend encore plus cher”, s’indigne ce consommateur. Pour l’instant, les autorités ne se sont pas prononcés sur cette indisponibilité du gaz, particulièrement à Bafoussam.