Le ministre de la communication René Emmanuel SADI a signé un communiqué de presse ce lundi 25 septembre dans ce sens.
Yaoundé craint-il décidément l’effet contagion avec la multiplication des coups d’État ces derniers mois en Afrique ? On pourrait répondre par l’affirmative en voyant le communiqué que le Gouvernement a rendu public ce lundi 25 septembre 2023 au Soir.
Les autorités disent avoir constaté à travers des médias nationaux et étrangers “toutes presses confondues” que ” des personnes se livrent à des analyses ou commentaires inspirés par les coups de force survenus dans certains pays africains et croient pouvoir par là même prophétiser la déstabilisation d’autres pays par effet de contagion y compris le Cameroun”.
Le gouvernement parle d’analyses ” spécieuses”, de ” spéculations fantaisistes” , de ” conjectures donnant lieu à des extrapolations hâtives “. Pour Yaoundé, le Cameroun est ” un état de droit, doté d’institutions démocratiques au sein desquelles sont clairement définis les mécanismes d’accession au pouvoir”.
Le Ministre de la communication qui signe le communiqué affirme que le Cameroun ” condamne … sans réserve toute prise de pouvoir par des voies anti constitutionnelles”.
La sortie du MINCOM rappelle l’attachement du Cameroun au principe de la ” non ingérence dans les affaires intérieures d’autres états” estimant au passage que les “réalités spécifiques à chaque pays ne sauraient en aucun cas faire l’objet d’une transposition systématique”
Le Communiqué invite les intervenants des médias à ” se garder d’établir des parallèles insensés et saugrenus, et de faire des prédictions ubuesques sur le devenir du Cameroun qui pourraient s’apparenter à des appels à la déstabilisation de l’état et de ce fait justifier leur interpellation et leur traduction devant la justice, conformément à nos lois et règlements “
La communication de René Emmanuel SADI s’achève par un appel à la “vigilance et au patriotisme de tous” et une exhortation à” continuer de faire confiance aux institutions de la République et à celles et ceux qui ont la charge de présider aux destinées de la Nation
Cette sortie du Gouvernement intervient alors que le Coup d’état du 30 Août au Gabon, celui du 26 Juillet au Niger et bien avant ceux du Mali, du Burkina Faso et de la Guinée font dire à certaines analystes que la prise du pouvoir par les militaires peut être une solution aux gerontocraties et aux violations des droits des populations par les chefs d’état à travers le continent.