Selon un rapport que vient de publier le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) au Cameroun, ces déplacements ont eu lieu, pour le seul mois de juillet 2023.
Les chiffres sont effrayants. Selon un rapport que vient de publier le Bureau des affaires humanitaires de l’ONU (OCHA) au Cameroun au moins 3 655 personnes se sont déplacées en interne ont dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest à cause des violences. Dans les détails, on note que certains départements ont plus de déplacés que d’autres. Ainsi, le plus grand nombre de ces déplacés se trouvent dans les départements de la Meme, de la Manyu, du Fako, pour ce qui est du Sud-Ouest ; et dans la Mezam et le Bui, pour ce qui est du Nord-Ouest.
« Les affrontements en cours, les activités des groupes armés et les opérations militaires ont continué à mettre la population en danger et ont provoqué de fréquents déplacements vers la forêt et les villes voisines pour se mettre à l’abri, ce qui a entraîné des besoins humanitaires », indique OCHA.
L’organisation onusienne précise que : « Globalement, l’accès à l’aide humanitaire reste difficile dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, où les partenaires humanitaires doivent s’engager en permanence pour pouvoir atteindre les populations touchées et fournir une aide humanitaire. Les vulnérabilités sont exacerbées par l’insécurité, mais aussi par l’augmentation des prix, en particulier dans les départements où les déplacements et la circulation sont fortement limités ».
Dans ces deux régions en crise depuis 2017, l’ONU compte 1,7 millions de personnes qui ont besoin d’assistance humanitaire. Parmi elles, plus de 638 000 sont des déplacées internes et 87 000 sont réfugiées au Nigeria voisin. L’on note aussi plus de 442 000 personnes qui ont pu retourner chez elles.
En juillet dernier, après plusieurs mois d’alcalmie la crise anglophone a connu un regain de tension.
L’on a d’abord enregistré l’incendie de la résidence de John Fru Ndi.
Ensuite, s’en est suivi
la fusillade qui a fait de nombreux morts deux jours après .
Les vidéos et images de cette l’attaque survenues à Bamenda, région du Nord-Ouest, étaient devenues virales sur les réseaux sociaux. Dans l’une d’elles, on pouvait entendre une voix masculine compter les morts. Étendus à même le sol, les corps sans vie des personnes l’ayant perdues dans cette attaque . Une attaque qui avay fait réagir le ministère de la Défense.
Dans un communiqué, le ministère de la Défense était revienu sur les circonstances de cette attaque. Selon le document signé par le chef de la division de la Communication, le capitaine de vaisseau Cyrille Serge Atonfack Nguemo, notaitb que le dimanche 16 juillet aux environs de 19h30, une bande armée sécessionniste a fait irruption près d’un débit de boissons au lieu-dit Nacho junction, arrondissement de Bamenda II, département de la Mezam, région du Nord-Ouest.
Selon ledit communiqué, ce groupe évalué à une dizaine de sécessionnistes, vêtus d’uniformes semblables aux tenues militaires et munis d’armes automatiques avait , après rassemblement de quelques citoyens, ouvert le feu sur ceux-ci, touchant aussi mortellement de sereins citoyens, clients paisiblement attablés.
Bilan de l’attentat terroriste, 10 morts et deux blessés graves. Descendus sur les lieux peu après cette attaque, les Forces de défense et de sécurité ont ouvert une enquête. Les autorités administratives ont, note le communiqué, instruit la prise en charge urgente des blessés qui ont été évacués à l’hôpital régional de Bamenda.
A.A