Ils montent au créneau pour dénoncer les violences perpétrées dans les régions en crise au Cameroun.
Ils jettent un regard panoramique sur la situation sociopolitique du pays et font des propositions pour décrisper les tensions et améliorer les conditions de vie des Camerounais.
Dans leur déclaration, les chefs traditionnels de l’Ouest, abordent plusieurs aspects de la vie de la Nation; la sécurité nationale, la santé, l’économie entre autres. Au premier plan, la crise dans le NOSO, à l’Extrême Nord et la l’Est avec l’incursion des groupes armés venus de la Republic du Centre Afrique.
Ils dénoncent les tueries des civils, hommes en tenue, et autres acteurs de cette guerre. Ils regrettent aussi que la dignité humaine soit autant bafouée; non sans apporter leur soutien aux chefs traditionnels du NOSO qui ont dû abandonner leurs palais; preuve d’une profonde fracture sociale entre le peuple et ses dirigeants à tous les niveaux.
Au sujet de la Crise Anglophone, les gardiens de la tradition, interpellent les parlementaires à prendre leurs responsabilités en inscrivant à l’ordre du jour le sujet.
Sur le plan de la santé, les chefs pensent que le Coronavirus a une fois encore permis de poser le diagnostic de nos hôpitaux, de grands malades qui manquent de plateaux techniques adéquats. Ils évoquent aussi la question de la couverture santé universelle indiquant qu’elle doit être mise sur pied pour sauver les vies de nombreux Camerounais.
L’économie d’abord fragilisée par la crise sécuritaire, a davantage été affectée par la pandémie du Coronavirus. Et pour décrisper les tensions et apaiser le climat socio-politique, ils proposent:
- L’organisation d’un autre dialogue national, avec cette fois, des interlocuteurs reconnus et mandatés et de préférence sous l’égide d’un ou plusieurs médiateurs crédibles et acceptés par tous.Une concertation de tous les leaders d’opinion, afin de définir de façon consensuelle, un cadre pour une prochaine transition politique paisible.
- La diminution du train de vie de l’État ou encore l’accélération de la lutte contre la corruption entre autres.
La déclaration est signée par les membres du Conseil des Chefs Traditionnels de l’Ouest Cameroun.