Ils sont pris entre deux feux depuis le déclenchement des affrontements liés à la crise politique et militaire en cours dans ce pays d’Afrique de l’Est.
Depuis le début de cette situation d’instabilité politico-militaire, les Camerounais vivent le martyr au Soudan. C’est le cas de Christian Jounda, ingénieur camerounais vivant à Khartoum. Il a encore en mémoire le souvenir atroce de l’attaque dont il a été témoin le 15 avril dernier. “Je me suis réveillé aux environs de 8h30 avec des bruits de bombardements et au même moment, mon téléphone qui n’arrêtait pas de sonner.
Certains collègues m’appelaient, me demandant ma localisation et m’instruisant de ne pas mettre le pied hors de chez moi. Sur le coup, je me suis rendu au balcon ou observer ce qui se passait. Je me suis rendu compte que c’était la guerre parce que je voyais des gens aller dans tous les sens, je voyais de la fumée s’élever dans les airs, j’écoutais des sons de bombardements et j’ai compris que nous étions vraiment en situation de crise”, raconte-t-il. Le jeune homme s’est installé dans la capitale du Soudan il y a 9 mois.
Depuis que les combats se sont intensifiés, il est difficile pour lui de se ravitailler en produits de première nécessité et en aliments. “J’avais effectué les achats la veille. Heureusement parce que je fais habituellement des achats tous les weekends pour une ou deux semaines de provision. Dieu merci parce que je me serais retrouvé ce weekend sans eau potable”. Plusieurs pays, à l’instar de l’Arabie Saoudite, les États-Unis et la France, ont commencé à procéder au rapatriement de leurs ressortissants de ce pays du nord de l’Afrique.
Christian Jounda lance un appel à l’aide. “Des pays sont en train d’évacuer leurs ressortissants par la route pour les villes comme Madani ensuite Port soudan. On n’a aucune information concernant le gouvernement camerounais, donc nous appelons les autorités camerounaises et interpellons les pouvoirs publics de se pencher sur nos cas et de nous permettre de sortir de ce pays”.
Selon l’Organisation des Nations Unies, environ 300 personnes ont perdu la vie dans ce conflit armé. Les belligérants sont les partisans du président au pouvoir et les paramilitaires.
