Les politiques demandent une enquête sur ce décès émouvant.
Daouda FOUNDIKOU est devenu aujourd’hui le symbole d’un vaste mouvement de revendications des cartes nationales d’identité qui s’est revendu à travers le Cameroun. Il est aujourd’hui privé de liberté pour avoir réclamer un document qui fait de lui un citoyen camerounais.
L’annonce du décès de sa deuxième épouse sur la table d’accouchement l’a plongé dans un état second à en croire les membres de sa famille. Nicole Nyapa, sa deuxième épouse, avait pourtant entamé un combat en vue de la Libération de son mari. Elle avait perdu la paix, elle souhaitait plus que tout accueillir son bébé aux côtés de son époux mais hélas, elle s’en est allée après avoir donné la vie à une petite fille. Elle est morte dimanche à l’hôpital de district de Tergal à Douala.
Elle ne verra non seulement pas la pièce d’identité pour laquelle elle s’est battue, elle ne verra non plus son nouveau né et ne reverra plus jamais son époux toujours incarcéré à la prison de Foumbot dans le département du Noun.
Comment en est-on arrivé là ? S’interrogent les membres du comité pour la libération de Daouda, ainsi que plusieurs acteurs politiques qui se sont mobilisés pour exiger sa libération. La société civile s’interroge davantage sur le mutisme des autorités camerounaises, face à un problème de CNI qui a débouché sur une mort d’homme.
L’on se souvient encore qu’il ya quelques mois, le mouvement #jeveuxmacni avait été lancé pour insister les autorités à se pencher sur ce problème dont sont confrontés des milliers de camerounais. Certains sont privés de cette pièce depuis des années pourtant un élément capital, dans la constitution des dossiers administratifs.