Une délégation de leaders religieux camerounais en formation en Italie s’est engagée, ce lundi à Rome, à prier pour le maintien du président Paul Biya au pouvoir et pour la paix au Cameroun. Cette déclaration, faite lors d’une audience avec le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, contraste fortement avec les positions de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun, qui, depuis des mois, appelle à un changement de pouvoir à l’approche de l’élection présidentielle.
La rencontre avec ces responsables religieux, organisée en marge des obsèques du pape François, a été marquée par les encouragements de Paul Atanga Nji, qui a exhorté ces religieux à “continuer à faire confiance à leur pays”. Accompagné des ambassadeurs du Cameroun près le Saint-Siège et en Italie, Antoine Zanga et Sébastien Foumane, le ministre semble avoir orchestré cette prise de position pour contrer les critiques croissantes de l’Église catholique camerounaise envers le régime.
Alors que les évêques camerounais, réunis au sein de la Conférence épiscopale, multiplient les appels en faveur d’une alternance politique, ces religieux basés en Italie, éloignés des réalités quotidiennes des Camerounais, affichent un soutien sans faille au président Biya. Cette divergence crée une confusion au sein de la communauté chrétienne, divisée entre ceux qui vivent les difficultés socio-économiques et sécuritaires du pays et ceux qui, depuis l’étranger, semblent servir les intérêts du pouvoir en place.
À quelques mois de la présidentielle, cette déclaration des responsables religieux de la diaspora intervient dans un climat politique déjà polarisé. Le régime, confronté à une opposition grandissante et à une défiance accrue de la part de l’Église locale, tente manifestement de s’appuyer sur des soutiens extérieurs pour légitimer sa continuité.
Cette initiative du ministre Atanga Nji s’apparente à une manœuvre visant à affaiblir le discours unitaire de l’Église camerounaise, qui réclame des réformes et une transition démocratique. En mettant en avant des religieux expatriés, le pouvoir cherche à donner l’illusion d’un soutien ecclésiastique divisé, alors que la majorité des fidèles et clercs sur place expriment une lassitude face à un régime vieillissant.
La réaction de la Conférence épiscopale camerounaise est attendue, tandis que l’opposition dénonce déjà une instrumentalisation politique des institutions religieuses. Ce coup médiatique pourrait toutefois se retourner contre le régime, en accentuant la méfiance des Camerounais envers des manipulations trop visibles à l’approche des élections.
GN
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