Les conditions de vie de ces travailleurs des plateformes portuaires au Cameroun n’ont cessé de dégringoler depuis 50 ans.
Les dockers du Cameroun sont en colère. Ils se plaignent d’être sous-payés. Le gap entre la somme qu’ils percevaient en 1974 et aujourd’hui est énorme. Ils sont payés à 200F l’heure, contre 18000 F, il y a 49 ans. Inacceptable pour ces travailleurs. À en croire Jean-Pierre Voundi Ebale, le président du syndicat national des dockers du Cameroun, “dès qu’il a fallu avoir soulèvement, on a voulu couper la tête de celui qui avait soulevé. On a retiré 4.000F dans les 18.000, jusqu’à l’heure actuelle. Bon, c’était resté 14.000 qui sont dans les archives et qu’ils ne déclarent même pas à l’État, mais nous, on connaît. Maintenant, c’est plutôt 200F au lieu de 14 000 qu’on paie aux dockers”, explique-t-il.
Les dockers se plaignent également de la non-application des textes qui réagissent leur profession. Le statut que leur confèrent ces textes n’est pas respecté, car ils travaillent à temps partiel et non de manière permanente tel que cela est prévu.
De plus, ils n’ont pas de contrat, pas de cotisations sociales ni d’allocations familiales, de couverture santé universelle et encore moins la possibilité d’effectuer des prêts dans leur compagnie, selon Young Patrice Lumumba, un leader de l’union des transporteurs.
Grâce à la possibilité qu’ils ont désormais de “gérer la régie des recettes de la manutention dans les ports du Cameroun, ainsi que les dossiers, les cahiers de charge qui relient la transaction entre le PAD, le port et les armateurs”, les dockers espèrent que leur situation s’améliorera.