Une opération d’assainissement du secteur des motos taxi dans la ville de Douala vire à l’affrontement le mardi 2 mars 2021. C’est au Marché Mboppi que tout a éclaté, alors que les agents communaux tentaient de stopper les conducteurs de moto non-conformes. Ces derniers se sont farouchement opposés à cette opération de contrôle de pièces, permis de conduire, et autre impôt libératoire. S’en est suivi un échange de coup de poing, certains ont usé de lattes pour atteindre leurs vis à vis.
Des barricades ont été apposées sur la voie publique, des pneus brûlés paralysant la circulation durant des heures. Les forces de police et de gendarmerie ont dû intervenir. C’est à coup de gaz lacrymogènes et jet d’eau qu’ils ont tenté de disperser les manifestants. L’on a enregistré à l’issue de cette rixe, une dizaine de blessés graves, des interpellations.
Précisions que ces échauffourées interviennent juste quelques jours après une rencontre entre le gouverneur du Littoral, et les syndicats des motos taxi de la ville de Douala. Il était question d’assainir le secteur à travers l’identification de tous les acteurs. Sauf que le message du gouverneur semble être tombé dans les oreilles de sourds.
Le secteur des moto taxi est à peine régularisé depuis des années au Cameroun. Leur nombre grossi au fil des jours et les autorités sont impuissantes face à cette activité qui nourrit certes des familles mais qui endeuille de nombreuses autres chaque jour. Aussi certains brigands et bandits de grand chemin, se recrutent dans les rangs de ces conducteurs de moto, selon les autorités administratives.