Le petit Longuè recevait jusque là des sévices corporels de sa tante en toute confidentialité.
C’est un corps frêle, strié de marques de fouet, de cicatrices et de blessures encore fraîches pour certaines, qui fait le tour des réseaux sociaux. Le petit Longuè, âgé de 9 ans, a pendant plusieurs années subit la maltraitance et les tortures infligées par sa tante, et le fils de cette dernière.
Et c’est l’état de santé fragile de l’enfant qui a alerté l’entourage. L’une des voisines se rapproche de la tante torsionaire pour comprendre la situation.” Je lui demandais souvent pourquoi l’enfant a toujours les bobos, elle me disait que c’est parce qu’il est trop têtu. Avant-hier, je vois l’enfant avec les blessures partout sur la tête. Je demande ce qui se passe et ma petite me dit que l’enfant se fait souvent bastonner” relate la voisine.
C’en est trop. Les voisins du quartier décident de se mobiliser pour avertir le grand public du danger qui pèse sur l’enfant.” L’enfant a un gros trou à côté de l’oreille. Ses bras sont déchiquetés, le dos aussi. Nous avons parlé à son cousin, il ne comprend pas. Nous sommes allés à l’école pour le filmer et projeter les images partout” rapporte un voisin.
La maltraitance d’enfants au Cameroun constitue une atteinte sanctionnée par le code pénal à son article 350. Interpellée par les forces de l’ordre, la dame a été relâchée quelques temps après. Pour la société civile, cette femme est à condamner. Me TCHAKOUNTE, une activiste de defense des droits des enfants, s’indigne:” Se limiter à la faire prendre l’engagement de ne pas recommencer, ce n’est pas suffisant. Il fallait qu’elle paie pour ce qu’elle a fait à cet enfant.
La faute peut également être réparée sur le plan civil par des dommages et intérêts. C’est-à-dire qu’on condamne le parent qui maltraite l’enfant. ” Pour éradiquer cette gangrène, de nombreuses associations de lutte contre les violences à l’égard des enfants se mobilisent à travers des campagnes de sensibilisation.