Au moins 30 personnes ont perdu la vie dans la nuit de dimanche à lundi au quartier Mbankolo à Yaoundé des suites d’un éboulement de terre. Une catastrophe que les autorités auraient pu éviter sils avaient pleinement assuré la mission de la protection civile.
Environ 10 personnes ont perdu la vie dimanche dans un glissement de terrain au quartier Mbankolo à Yaoundé. Les témoins racontent qu’un lac artificiel crée il y a des années aurait lâché sous la pression des fortes pluies qui s’abattent dans la capitale politique ces derniers jours. L’incident s’est produit aux environs de 19 heures. Environ 12 personnes décédées sur le champ et des dizaines d’autres portés disparus.
Ce drame à n’en point douter, est un sinistre de grande envergure qui vient remettre au goût du jour la problématique des constructions anarchiques et de la pauvreté ambiante dans notre pays. Les témoins ont expliqué qu’il s’agit d’un éboulement de terrain qui part de la rupture de la digue d’un lac existant depuis des décennies et dont les habitations aux alentours auraient bloqué le nid.
Vu sous cet angle, il est évidement bienvenu de penser que la direction de la protection civile du ministère de l’Administration territoriale n’a pas joué son rôle. La direction de la protection civile est un organe qui existe au sein du ministère de l’administration territoriale et de la décentralisation.
Précédemment crée sous la forme de cellule, elle ne devient Direction qu’en 1995 par le décret organisant le MINAT. En effet, c’est en 1961 que cette cellule voit le jour au sein de la direction des affaires politiques du ministère délégué à la présidence chargé de l’administration territoriale après l’indépendance du pays.
Entre autres missions, cette direction est chargée des études relatives aux mesures de protection civile ;De la préparation des stages de formation des personnels de la protection civile ; De l’examen des demandes de transferts de corps ; l’organisation de l’assistance ; De la coordination des moyens mis en œuvre pour la protection civile ».
Au regard de ces missions contenues dans le décret de création dudit organe, l’on se rend compte que la direction de la protection civile a failli à sa mission. Malgré le budget colossal mis à la disposition de cette unité, l’administration territoriale n’a pas veillé à ce que le travail soit fait. Chose qui interpelle Paul Atanga le ministre de tutelle, toujours prompt à réagir parfois pour montrer à ses administrés qu’il est puissant et peut les persécuter à loisir.