Le pays a été évalué le 14 novembre à l’occasion d’une réunion sur les droits de l’homme, qui regroupe les pays membres de l’organisation.
Le Cameroun respecte-t- il les droits de ses citoyens? Voilà la question à laquelle l’organisation des nations unies va répondre cette fin de semaine. L’ONU a écouté ce mardi 14 novembre 2023 par visio- conférence depuis Genève en Suisse une quinzaine d’organisations de la société civile établies ou qui travaillent sur le Cameroun. Il s’est agit de recueillir leurs observations sur le respect des droits politiques, les conditions d’exercice des journalistes, la situation dans le nord ouest et le sud Ouest, la guerre contre Boko Haram etc.
” Aujourd’hui comme nous le savons , le Cameroun fait face à de nombreuses crises comme nous le savons tous. Nous avons la crise anglophone qui touche particulièrement les régions du nord-ouest et du sud-ouest. Il y a tellement d’histoires que nous avons documentées lors de nos décentes communautaires. Les horreurs que vivent les populations dans ces régions- là.
Les femmes qui sont violées, les femmes qui sont élevées. Il ya par exemple une Femme que nous avons rencontré à Bamenda. Pendant que les populations fuyaient les groupes armés séparatistes, les gens se sont retrouvés en brousse et certaines Femmes qui étaient enceintes ont dû accoucher en pleine brousse sans soins, certaines sont mortes en brousse. C’est horrible ce que les populations vivent dans ces deux régions ” relate un membre d’une organisation de la société civile ayant pris part à la réunion avec le conseil de sécurité de l’ONU hier mardi 14 novembre.
Ce sont donc ces violations des droits de l’homme qui touchent à la fois les femmes, les partis politiques de l’opposition dont des centaines de membres sont incarcérés ou encore les journalistes que les organismes de défense des droits de l’homme ont porté à la connaissance de l’ONU.
Cette nouvelle évaluation du Cameroun, la 4è du genre intervient alors que le Cameroun a connu en janvier 2023 l’assassinat du journaliste Martinez ZOGO. Le chef de chaîne de Amplitude FM basée à Yaoundé a été élevé, torturé et mis à mort après une série de dénonciations qu’il faisait sur les détournements de fonds publics dans son émission dénommée ” Embouteillages”.
Les résultats de la 4è évaluation du Cameroun seront connus d’ici la fin de cette semaine. Cet examen périodique universel intervient chaque 4 ans. Hier devant le conseil de sécurité, le ministre des relations extérieures lui a indiqué que le pays a arrêté les personnes mises en cause dans l’assassinat de Martinez ZOGO. En amont de cette évaluation, une quinzaine d’organisations de la société civile dont Amnesty International, le Redhac, Un Monde à venir etc ont publié une déclaration commune pour dénoncer les violations des droits de l’homme dans le nord ouest et le sud , le rétrécissement de l’espace politique, les assassinats de journalistes entre autres