Le Gouvernement veut injecter de nouveaux prélèvements l’année prochaine.
Le texte fait le tour des réseaux sociaux. Il s’agit d’un texte de 60 pages. C’est en fait un draft du projet de loi de finances pour l’année 2023. Si le document est largement diffusé, c’est surtout certaines de ses pages qui sont reprises et commentées. Notamment les pages 18 et 19.
On y lit en effet que les pouvoirs publics veulent faire passer par exemple le tarif des papiers timbrés et droits de timbre à 1500 Francs CFA. Ces timbres coûtaient 1000 frans CFA jusque là. Autre augmentation, celle des frais de visa. Ils passent de 50 à 100 mille Francs CFA. ” Ce qui est dommage c’est que ça passera comme une lettre à la poste et la vie continuera comme si de rien n’était. De 500 à 1000 , de 1000 à 1500. Si on décide même qu’on augmente à 5.000 frs personne ne disposera car ainsi est la mentalité Camerounaise” se désole Alex KUINJTE sur Facebook.
” Ça ne nous chante jamais le mal qu’on vit depuis des années avec notre gouvernement ci” réagit Djakar Djidjakar pour sa part. Le moins que l’on puisse dire est que les dispositions augmentant divers frais passent très mal auprès de l’opinion. Elle qui l’année dernière à déjà subi une augmentation d’impôts.
De la sorte, l’État a par exemple créé une taxe sur les tontines. Depuis le 1er janvier 2022 donc, ces regroupements sociaux de collecte et de redistribution d’épargne sans intérêt se voient prélevés une taxe de 15%.
Autre taxe prélevée depuis l’année 2022 en cours, celle sur les transferts de fonds par voie électronique. Une taxe de 0,2 % qui va permettre aux pouvoirs publics d’engranger 20 milliards de Francs CFA par an selon la direction générale des Impôts.
Dans un contexte de vie chère, de crise socio politique, de guerre en Ukraine avec des répercussions sur les prix des produits de première nécessité, la création de nouvelles taxes est une pillule amère à avaler pour les populations. L’assemblée nationale doit se prononcer sur le texte de loi en sa session budgétaire en cours. Ce draft est “un ballon d’essai pour sonder l’opinion” analyse le journaliste politique Marcel ESSISSIMA du quotidien privé Mutations.