Ils estiment avoir été floués par le Gouvernement.
C’est par voie de communiqué que les enseignants membres du collectif OTS (on a trop supporté) ont annoncé une grève illimitée dans les établissements scolaires dès le lundi 3 octobre 2022.Ils dénoncent, l’inertie du gouvernement et les promesses non tenues de celui ci. Ces enseignants rappellent dans leur correspondance quelques engagements non tenus par le gouvernement à nos jours.
Les pouvoirs publics devaient par exemple :Procéder au paiement des salaires complets à partir de mars 2022 pour tous les Enseignants n’ayant pas encore de salaire complet. Cela suppose en réalité la suppression du système de fractionnement de salaire tel que demandé par les Enseignants (ce système consiste à vous payer 2/3 de votre salaire pendant des années pour attendre le tiers restant des années après, lequel tiers n’est très souvent obtenu qu’au moyen de négociations corruptives à hauteur de 20%).
Pourtant on a vu dans la communication Gouvernementale que de Mars à Août 2022 ils ont payé plus de 5.000 Enseignants encore sous le malheureux principe de 2/3, ce qui augmente la dette de l’État vis-à-vis des Enseignants et constitue un non-respect de cette première instruction font- ils savoir.
-De procéder au paiement échelonné, à compter du mois de Juin 2022, des rappels relatifs aux avancements et reclassements des Enseignants. Il faut préciser à ce niveau que le Gouvernement a payé les avancements de près de 65.000 Enseignants en juin 2022, ce qui signifie que plus de 38.000 Enseignants attendent toujours le paiement de leurs avancements et que plusieurs dizaines de milliers d’Enseignants attendent les paiements de leurs reclassements. En réalité, ces avancements et reclassements auraient dus être payés en Mai 2021 et assortis d’un plan d’apurement des rappels y relatifs à payer des Juin 2022 comme le dispose cette instruction. Voilà un autre point fort, une promesse non tenue, une instruction du Président de la République, bafouée par le Gouvernement. Et jusqu’à date (octobre 2022), rien n’est dit ni sur ces avancements et reclassement non-payés, ni sur le paiement des rappels de ceux déjà actualisés: dans les Écoles Normales Supérieures, par le Ministère de la Fonction Publique et de la Réforme.
-De systématiser le traitement des actes d’intégration des Enseignants avant la fin de leur formation Administrative (MINFOPRA). Cependant, sur le terrain, on a vu le Ministre MINFOPRA et le Ministre d’État, Ministre de l’Enseignement Supérieur s’associer pour adresser une lettre au Secrétaire Général du Premier Ministre pour proposer qu’il n’y ait plus d’intégration directe des Elèves-Professeurs sortis de ces Écoles Normales Supérieures du Cameroun dès l’an 2023. Ce qui s’oppose grandement à cette instruction et vise à bafouer plus d’une vingtaine de textes qui régissent l’Éducation Nationale au Cameroun, réitérent les enseignants mécontents dans leur communiqué. Une fois encore ils invitent le gouvernement à prendre ses responsabilités et à réaliser toutes les promesses faite afin de sauver l’année scolaire des milliers d’élèves
.Un mouvement de colère qui survient quelques jours seulement avant la célébration de la journée de l’enseignant. Événements que les seigneurs de la vraie comptent bien boycotter pour faire entendre leur voix.
Toute fois, la grève lancée ce 3 octobre peine à être suivie par les enseignants puisque plusieurs ont répondu présents dans leurs salles de classe et ont dépensé les cours, malgré l’appel à la grève des syndicats.