Réactions des syndicats après le rappel de la ministre des enseignements secondaires au sujet du fouet à l’école.
Les enseignants sont désormais sur le qui vive. En cas d’usage du fouet contre leurs élèves, ils risquent des mesures de répression. Dans un communiqué de presse publié lundi, la ministre des enseignements secondaires informe la communauté éducative que ” les châtiments corporels sont fréquemment signalés dans les établissements scolaires publics et privés. Elle tient à rappeler que ce mode de punition est interdit en milieu scolaire conformément à l’article 5 de la loi numéro 98/ 004 14 avril 1998 d’orientation de l’éducation au Cameroun”.
Pauline NALOVA LYONGA ajoute que des “modes de punitions des élèves acceptables et appropriées sont inclus dans les règlements intérieurs des établissements scolaires”Et c’est à la fin du communiqué de presse de presse qu’elle avertit. ” …Des sanctions seront prises à l’encontre des établissements/ enseignants qui auront recours à un tel mode de punition”. Un rappel d’une interdiction largement suivie dans les établissements scolaires. Car depuis les années 2000, le fouet n’est presque plus d’usage dans les écoles au Cameroun.
Afin de s’arrimer à des prescriptions de l’organisation des nations unies pour l’Education, la science et la culture (UNESCO), le Gouvernement a mis fin à la pratique très répandue autrefois. La mesure fait toutefois débat. Car d’aucuns associent la levée des punitions corporelles à la recrudescence des cas d’agression des élèves contre les enseignants et d’indiscipline des apprenants dans les campus.Chez les enseignants, les réactions sont sévères.
Si la plupart relèvent que le fouet n’est plus d’usage à l’école, ils demandent au gouvernement de se pencher sur le sort de ce corps laisser pour compte. Roger KAFFO du Syndicat national autonome des enseignants du secondaire demande de travailler à assurer aux seigneurs de la craie une image positive au sein de la société en général et auprès de son encadreur en particulier. Il propose de toiletter les conditions d’entrée dans le corps en privilégiant le mérite et l’excellence à l’entrée dans les Écoles normales supérieures.