Justine revient de loin. Il y a quelques jours, cette mère de famille a été admise dans une formation hospitalière du 3ème arrondissement de la ville de Douala, au quartier Village. A cette période, elle présente des symptômes du choléra qu’elle néglige cependant.”Il y avait le choléra au quartier, mais je n’ai pas su. J’ai nettoyé ma rigole, le lendemain, mon ventre a commencé à me faire mal. Quand j’allais aux toilettes, c’est de l’eau qui sortait. Mais il n’y avait pas d’odeur et ça ne me fatiguait pas” Explique t-elle.
Quelques jours plus tard, c’est une diharée intense, couplée à des vomissements qui alertent de nouveau la jeune dame. Elle est tout de suite conduite à l’hôpital le plus proche, pour une prise en charge.Aujourd’hui tirée d’affaire, ses proches essaient de déterminer les éléments à l’origine de ce malaise dans le quartier où elle vit.”Une cité qui a un responsable. On nous déclare que c’est sur la voie publique qu’ils déversent les excréments. Puisque apparemment, les toilettes sont pleins. Et lorsque nous l’avons interpellé, il dit que c’est la voie publique. Il est libre de faire ce qu’il veut. ” confie l’epoux de Justine, avec dépit.
À quelques mètres, Céline installe sa marchandise sur son comptoir. Elle porte un cache-nez, pour barrer l’odeur nauséabonde. Une solution peu efficace, selon elle.” Le monsieur vide ses toilettes dans la rigole qui descend devant moi. Je n’arrive même pas à m’asseoir là où je vends et être à l’aise, parce que les odeurs m’étouffent.” relate t-elle.
L’arrondissement de Douala troisième croupit sous la menace du Choléra. Selon des sources, des cas de cette maladie hydrique ont causé de nombreux morts dans la zone de village. Sur le terrain, les habitants vivent dans des conditions insalubres.
Des rigoles bouchées, des latrines non entretenues, une hygiène de vie peu commode et propice au développement de cette maladie.