La situation est préoccupante tant pour les élèves pour présenter l’examen du CEP, que pour les parents en quête de reconnaissance d’enfants.
Dans cette petite école de Lendi – Aviation, dans l’Arrondissement de Kribi 1er, des seize (16) élèves Bagyelli, dont deux au CM2 qui s’y trouvent, personne n’a un acte de naissance.
«A leur arrivée ici, nous estimons leur date de naissance avec l’aide de leurs parents; mais cela ne garanti rien. Car, ils n’ont aucun dossier, à véritablement parlé.» déclare Monsieur Christophe Ngallo, Directeur de l’École, avec à sa charge, deux salles de classes à enseigner, du fait de la rareté des enseignants.
Dans les campements, c’est la même détresse. «Ma carte d’identité qu’on nous avait fait à main levée dernièrement, finie bientôt. Comme je n’ai pas d’acte de naissance tout comme les autres Bagyelli, je vais faire comment?» S’inquiète Majesté Biang Roger, Chef du Campement de Lendi-Aviation.
A la place des huttes, plusieurs Bagyelli déjà émancipés habitent déjà des maisons construites en matériaux définitifs. Même eux ne sont pas à l’abri du problème de l’état civil. «J’ai voulu faire des actes de naissance à mes enfants. La première condition qu’on m’a posé c’est d’avoir l’acte de mariage; ce que j’ai fait. Ensuite, on m’a présenté une longue procédure de reconnaissance des enfants, c’est là où je suis coincé.» explique un jeune Bagyelli.
Pourtant, les services sociaux et autres organisations non-gouvernementales écument ces campements à longueur d’années sans qu’une véritable solution soit jusqu’ici trouvée.