Les visages balafré, très fatigués et abattus par la souffrance de la distance parcourue pour venir se rendre de leur propres gré, 110 ex-combattants de Boko Haram et leurs épouses et enfants se sont rendus à la force multinationale mixte de lutte contre la secte islamiste à Mora.
“Je regrette, je regrette mille fois. On m’a pris en otage avec ma famille au champ et ils m’ont obligé à aller au combat contre les militaires. J’ai vécu les moments difficiles de ma vie, je n’arrive pas a dormir. J’ai échappé de justesse et Dieu merci que nous sommes de retour chez nous. Je demande aux frères de déposer les armes et de recommencer une vie nouvelle.”
lance MALLOUM un ex-combattant.
La visite de travail du Coordonnateur du Centre National de Désarmement, de Démobilisation et de Réintégration en visite de travail est arrivé dans la Région de l’Extrême Nord. FAI YENGO FRANCIS a échangé avec ces ex-combattants. Le CNDDR s’est rendu dans la localité de Meme dans le Mayo Sava pour visiter le site de 13 hectares qui va regrouper plus de 1000 ex-combattants et leurs familles.
Une somme de 1 milliards a été débloqué par le Chef de l’État pour le début des travaux selon les autorités.
Par la suite Fai Yengo Francis s’est rendu à Meri là où est logé une première vague de 150 ex-combattants, une classe de niveau 1 pour encadrer leurs enfants qui n’ont pas eu la chance d’aller à l’école, une vingtaine de jeunes qui veulent apprendre à lire et à écrire comme les autre et qui sont suivis par un enseignant vacataire.
“Je suis dans mon village et j’ai accepté d’aider ces enfants volontairement, en attendant que l’État puisse voir dans quelles conditions les encadrer, pour qu’ils puissent apprendre à lire et à écrire. Pour le moment, c’est difficile très difficile, parce qu’il ne connaissent ni le Français, ni Fulfuldé la langue la plus parlée dans le Nord. Ces enfants ne parlent que Kanouri. Donc il faut du temps vraiment.”
explique un enseignant.
Toujours à Meri dans le Diamaré, les ex-combattants ont reçu des sacs de mil, maïs, poissons, des réfrigérateurs, et écran téléviseur.
Un ouf de soulagement pour ces personnes qui regrettent des actes commis sur le terrain.
“Nous disons merci et nous allons par tous les moyens appeler les autres combattants a venir nous rejoindre.”
poursuit un ex-combattant
Mais il faudra un suivi permanent pour remonter le moral de ces hommes et femmes, pour leur réintégration dans la société.