Pour la première fois dans l’histoire du football camerounais, un club du championnat de la FECAFOOT se retrouve en situation d’infériorité numérique lors d’une compétition de la CAF, en raison d’un manque de licences. Les images des 8 joueurs de Fovu Club de Baham, vêtus de maillots et shorts bleus et blancs, accompagnés de 3 encadreurs, illustrent cette triste réalité.
À la fin de la saison sportive, Fovu Club de Baham a obtenu son billet pour la Coupe de la CAF 2024 grâce à sa victoire en Coupe du Cameroun en 2023. Pour cause, la finale de la Coupe du Cameroun 2024, qui devait opposer Aigle Royal de la Menoua à Colombe du Dja et Lobo, ne s’est pas encore déroulée, ce qui a permis à Fovu de Baham d’être le représentant du Cameroun à cette compétition.
Lors de son match de tour préliminaire contre le club libérien Paynesville, Fovu Club de Baham a dû jouer avec seulement 8 joueurs contre 11, sans remplaçants, en raison de l’absence de licences CAF. Le résultat fut sans appel : une défaite écrasante de 4 à 0.Il est indéniable que la licence CAF est délivrée par la Confédération Africaine de Football, mais elle repose sur un dossier complet préparé par le club et transmis à la CAF par chaque Fédération. Dans le cas de Fovu Club de Baham, il est évident que le club a failli dans ses obligations.
Cependant, la FECAFOOT avait la responsabilité de veiller à ce que Fovu Club de Baham soumette son dossier dans les délais impartis pour le traitement des licences CAF. En cas de défaillance, il était de son devoir de remplacer le club par un autre. La FECAFOOT, en se contentant d’observer cette situation, a manqué à son devoir d’assistance et de vigilance.
Point de vue de Maître Désiré Sikati
Cet incident ne se limite pas à l’humiliation d’un club, mais il représente un affront au football camerounais dans son ensemble. Le club qualifié pour les compétitions de la CAF ne porte pas seulement son propre nom, mais aussi l’image et la réputation de sa Fédération d’origine, la FECAFOOT, et par extension, celle de tout le Cameroun.
Il est déplorable de constater que, malgré cette situation honteuse, certains continuent à clamer que le championnat camerounais est professionnel. La réalité est tout autre, et il est temps que des mesures concrètes soient prises pour éviter de telles humiliations à l’avenir. Le football camerounais mérite mieux, et il est de la responsabilité de la FECAFOOT de garantir un soutien adéquat à ses clubs, afin de préserver l’intégrité et la dignité de notre sport national.