L’épouse d’Ali Bongo, l’ancien président gabonais a été placé sous mandat à la prison centrale de Libreville après un face à face avec Brice Laccruche Alihanga, l’ancien directeur de cabinet de son époux.
C’est visiblement une autre fin pour le couple Bongo, depuis le coup d’Etat survenu au Gabon. Sylvia Bongo, l’épouse d’Ali Bongo a été envoyée en prison ce jeudi aux premières heures, à la suite d’une journée d’interrogatoire face à Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet de l’ancien président Ali Bongo.
Leur face à face piloté par le Tribunal spécial faisait suite aux accusations portées contre Mme Bongo par la junte au pouvoir depuis le coup d’État du 30 août. Inculpée fin septembre pour concussion et autres malversations financières présumées, elle était jusqu’alors assignée à résidence. L’interrogatoire organisé par les autorités judiciaires a eu lieu au sein de l’École nationale de la magistrature, connue pour abriter un tribunal axé sur les enquêtes de corruption, une initiative datant de 2017.
Vêtu de vêtements qui laissent entrevoir son important amaigrissement après quatre ans derrière les barreaux, Brice Lacruche a été vu pour la première fois depuis son procès, en 2021. C’est aussi la première fois que l’ancien tout-puissant directeur de cabinet d’Ali Bongo Ondimba quitte la prison centrale de Libreville.
Brice Laccruche Alihanga est cependant détenu dans le cadre d’une opération majeure contre la corruption et a déjà été condamné pour des infractions administratives en 2021, mais d’autres charges pèsent encore sur lui.
Pour le moment on ne sait pas ce qui est sorti de la confrontation entre Sylvia et Brice, l’on sait néanmoins que sa mise sous le feu des projecteurs a été renforcée par les accusations portées contre elle et son fils qu’elle va d’ailleurs rejoindre à la prison parBrice Clotaire Oligui Nguema, le président de la transition gabonaise.
Au lendemain du coup d’Etat des militaires, Sylvia Bongo avait été placée en résidence surveillée mais isolée de son époux. Ses avocats français avaient déposé une plainte à Paris et dénoncé une détention arbitraire. Le procureur avait lu le communiqué de son inculpation à la télévision nationale.
Son fils Nourredin Bongo et neuf autres proches de la famille ont été inculpés et incarcérés pour corruption, détournements de fonds publics, blanchiment de capitaux association de malfaiteurs, falsification de la signature du président de la République et trouble des opérations électorales.