Le président de la Guinée-Bissau Umaro Sissoco Embalo a échappé à une tentative de coup d’Etat qui a fait selon lui plusieurs morts.
C’est le dernier en date d’une série de coups de force à travers l’Afrique de l’Ouest. Il s’est présenté mardi soir devant la presse en pleine forme après être resté coincé avec des ministres dans le palais du gouvernement à Bissau. Lequel a été le théâtre pendant plusieurs heures d’échanges de tirs nourris. Umaro Sissoco Embalo n’a pas précisément désigné les auteurs de cette tentative de coup d’Etat. Celle-ci “doit venir de ceux qui sont contre les décisions que j’ai prises, notamment dans la lutte contre le narco-trafic et la corruption” a-t-il déclaré parlant d’acte “très bien préparé et organisé”. “Les assaillants auraient pu me parler avant ces évènements sanglants ayant fait plusieurs blessés graves et des morts”a regretté le chef de l’État.
La Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) a condamné “cette tentative de coup d’Etat”. Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat a exprimé sa “grande inquiétude”. Les deux organisations ont semblé désigner les militaires comme responsables, les tenant pour responsables de la sécurité du président et du gouvernement. Le président a lui-même tweeté: “Je vais bien Alhamdoulillah (Dieu merci). La situation est sous contrôle gouvernemental” mais sans pour autant préciser le nombre exact de morts enregistrés dans cette tentative de coup d’État.