Inscriptions électorales dans l’Extrême-Nord : Un bilan mitigé marqué par l’insécurité et les défis climatiques – À la clôture des inscriptions sur les listes électorales le 31 août dernier, les responsables du Conseil Électoral en charge de la région de l’Extrême-Nord ont dressé un bilan contrasté lors d’un point de presse tenu à Maroua. Dr Adamou Ali et Ndjipendi Salifou, deux membres influents du Conseil Électoral, ont partagé leurs observations et réactions face aux défis rencontrés lors de cette campagne d’inscription.
Avec 50 000 nouveaux inscrits, le chiffre reste bien en deçà de l’objectif initial de 104 000, un résultat qui reflète les multiples obstacles auxquels fait face cette région. L’insécurité persistante, marquée par les attaques de Boko Haram, a contraint de nombreux habitants à abandonner leurs domiciles, limitant ainsi leur capacité à s’enregistrer. À ces difficultés sécuritaires s’ajoutent les récentes inondations qui ont durement frappé plusieurs localités, rendant encore plus complexe l’accès aux centres d’inscription.
Malgré ce contexte difficile, les responsables d’ELECAM se sont félicités des efforts fournis par leur personnel. « Nos équipes ont bravé des conditions souvent périlleuses pour mener à bien cette mission dans des zones particulièrement risquées. Leur engagement mérite d’être salué, » a déclaré Dr Adamou Ali. Cette reconnaissance vient souligner le dévouement des agents électoraux, qui ont dû composer avec des terrains inondés et des menaces constantes pour atteindre les populations isolées.
Lors de cette rencontre, les membres du Conseil Électoral ont également lancé un appel aux acteurs politiques de la région, les invitant à prendre leurs responsabilités pour encourager une participation plus active des citoyens. Ils ont évoqué la problématique des cartes nationales d’identité, souvent livrées directement à domicile, ce qui pourrait entraver le processus d’inscription.
Les réactions à ce bilan sont mitigées. Si certains saluent le travail d’Elecam dans un contexte si complexe, d’autres regrettent que les conditions sur le terrain n’aient pas permis de mobiliser davantage d’électeurs. « C’est un échec pour la démocratie locale, car beaucoup de voix ne seront pas entendues lors des prochaines élections, » déplore un militant de la société civile, soulignant l’importance de renforcer la sécurité et d’améliorer les infrastructures pour faciliter l’accès aux urnes.
L’Extrême-Nord du Cameroun, déjà éprouvée par des années de conflit, continue de faire face à des défis majeurs qui impactent directement la participation citoyenne. Alors que le pays se prépare pour les prochaines échéances électorales, les autorités devront redoubler d’efforts pour surmonter ces obstacles et garantir à chaque citoyen la possibilité de faire entendre sa voix.
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