Les principaux opérateurs de téléphonie mobile Orange et MTN, sont concrètement accusés d’avoir mis en circulation, des centaines de cartes SIM non identifiées qui ont permis aux malfrats de commettre des actes criminels.
Le gouvernement est inquiet au sujet de la gravité des actes d’insécurité perpétrés par les propriétaires de carte SIM non identifiés. À en croire le ministre Paul Atanga Nji, environ 450 cartes SIM non identifiées sont en circulation, principalement dans les régions septentrionales de l’Adamaoua et de l’Extrême-Nord. La preoccupation était au centre d’une concertation qui s’est tenue à Yaoundé ce jour entre le ministre de l’Administration territoriale (Minat) et les directeurs généraux d’Orange Cameroun, MTN Cameroon et celui de l’Agence nationale des technologies de l’information et de la communication (Antic).
Selon Paul Atanga Nji, ces cartes SIM ont été utilisées par les terroristes pour obtenir plus de 300 millions de FCFA sous forme de rançons, de chantage et de menaces pures et simples.Et pour le savoir, Paul Atanga Nji indique que chaque fois qu’un gang de terroristes est démantelé, environ 15 cartes SIM non identifiées ou plus sont retrouvées entre les mains de ses membres.
Sous le ton qu’on lui connait, le ministre de l’Administration territoriale a sommé les opérateurs de téléphonie de se conformer à la réglementation sous 60 jours. Il a appelé chacun d’eux à lui fournir une liste complète de ceux qui vendent leurs produits dans les régions en crise du Nord-Ouest et du Sud-Ouest et de ceux qui exploitent les kiosques Mobile Money et Orange Money.
Le membre du gouvernement n’a pas manqué de rappeler aux opérateurs des télécommunications la réglementation régissant l’obtention d’une carte SIM. Selon la règlementation, le demandeur d’une carte SIM doit obligatoirement fournir une pièce d’identité lors de l’achat, laquelle est directement enregistrée dans le système des opérateurs de téléphonie mobile. Pour le ministre de l’Administration territoriale, les opérateurs de téléphonies se rendent ainsi coupables de laxisme dans l’identification des abonnés.