Ketcha Courtes veut envoyer un directeur de publication en prison – La ministre de l’Habitat et du développement urbain vient de faire servir une convocation de police à Thierry Patrick Ondoua, directeur de publication du journal Le Point Hebdo.
Célestine Ketcha Courtes veut en découdre avec le directeur de publication du journal Le Point Hebdo. Dans une plainte déposée auprès du parquet de première instance du Mfoundi, Centre administratif, la ministre accuse Thierry Patrick Ondoua, directeur de publication du journal Le Point Hebdo de « propagation de fausses nouvelles », entre autres.
Une convocation a ainsi été adressée au patron de presse en date du 15 octobre 2024. Dans le document signé par l’officier de police Ndongo Epok Charles Gaston, on peut lire : le chef de division de la police judiciaire du Centre, agissant au nom de monsieur le procureur du tribunal de première instance du Mfoundi, convoque monsieur Thierry Patrick Ondoua, directeur de publication du journal en Ligne Le Point Hebdo, conformément « aux instructions contenues dans le soit transmis ci-dessous référencé relatives des faits propagation de fausses nouvelles, diffamations, injures, outrages à corps constitué, perpétrés au préjudice de son excellence madame le ministre Célestine Ketcha Courtes », indique le document dont MMF tient copie .
« J’ai l’honneur de vous demander de bien vouloir vous présenter à la division régionale de la police judiciaire du centre, service des recherches et des enquêtes criminelles, porte 209, le mardi 22 octobre 2024 à 9 h 30 minutes muni de votre carte nationale d’identité pour votre audition », ajoute la convocation.
Problèmes
Sauf que la convocation adressée à Thierry Patrick Ondoua comporte quelques problèmes. Le document est en effet adressé au Directeur de publication du journal en ligne Le Point Hebdo. Elle devrait donc être adressée à Gilberte Mebe Atangana, telle que l’indique la notification de convocation servie par huissier. Pourquoi donc convoquer Thierry Patrick Ondoua à la place de Gilberte Mebe Atangana ? Du côté du Minhdu, nos sources indiquent que Celestine Ketcha Courtes en veut particulièrement à ce journaliste qui n’a eu de cesse de critiquer sa gestion depuis plusieurs années. C’est elle même qui aurait instruit que seul Thierry Patrick Ondoa soit convoqué, apprend-on.
Gestion opaque des camps SIC
La plainte déposée par Célestine Ketcha Courtes fait suite à un article intitulé : « Cafouillage » publié dans l’édition numéro 586 de son journal. Dans cette édition, Thierry Patrick Ondoua accuse l’ancienne maire de Bagangte de paralyser le fonctionnement de la SIC. « Depuis l’arrivée de Célestine Ketcha Courtès au ministère de l’Habitat et du Développement urbain (Mindhu), la Sic est tout simplement paralysée dans son fonctionnement quotidien. Tenez par exemple, de nombreux camps Sic dans certaines villes du pays sont gérés en toute opacité par le Minhdu, au mépris de toute réglementation en vigueur. Il s’agit des camps SIC de Sangmélima, Ebolowa (Ngalan), Bafoussam, Douala (Bekoko), Bertoua et Yaoundé (Olembe). Du coup, la question essentielle qui vient à l’esprit de tout observateur, est celle de savoir, pourquoi la Minhdu refuse ostentatoirement de transférer ces logements sociaux à la Sic ? La Minhdu aura beau indiquer par ses Sicaires tapis dans la presse locale que c’est la Sic qui gère ces logements, il n’en est rien. La vérité est que c’est la Minhdu qui s’en est appropriée de force. N’y a-t-il pas là une volonté criarde de nuire ? Plus grave, où vont les recettes issues de la location de ces logements ? », s’interrogeait le journal.
SIC relèveUn argumentaire battu en brèche par des sources au Mindhu qui indiquent que la gestion des camps Sic relève exclusivement de la SIC suivant le mandat de gestion signé en décembre 2019 entre le DG SIC, le Mindcaf et le Minhdu.