La délégation départementale du MINADER à Dschang, dirigée par M. Cheuteu Jean-Marie, a récemment mis en lumière les avancées remarquables de la culture du blé dans le département de la Menoua. Grâce à la collaboration entre le programme PRO-SAPVA et le programme PARPAC, toutes les productions de blé des agriculteurs locaux ont été achetées, et des semences ont été fournies, entraînant une augmentation exponentielle du nombre de producteurs, qui atteint aujourd’hui 300.
L’arrondissement de Fokoué a également rejoint cette dynamique, avec plusieurs nouveaux champs de blé créés cette saison. Bien que le démarrage ait été tardif, les résultats s’annoncent prometteurs, selon M. Cheuteu. À Penka-Michel, la culture du blé s’est étendue au-delà des 5 hectares traditionnellement cultivés par la ferme agricole du MINADER, impliquant désormais de nombreux producteurs locaux.
M. Cheuteu, qui œuvre pour la promotion de la culture du blé depuis une décennie, vise à mettre en œuvre la politique d’import substitution prônée par le président Paul Biya. Il prévoit la création d’une coopérative de producteurs de blé et l’expérimentation de variétés adaptées aux basses altitudes. Son objectif est d’encourager chaque ménage à cultiver du blé, tout comme il le fait pour le maïs et les haricots.
Un aspect intéressant de cette initiative est l’économie circulaire liée à la culture du blé. La paille de blé peut être valorisée pour produire du charbon écologique, un sujet déjà exploré par certains producteurs grâce à des formations dispensées par des ONG.
Avec ces initiatives, la Menoua semble bien partie pour devenir un acteur clé dans la mise en œuvre de la politique d’import substitution. Les acteurs locaux, tels que Sa Majesté Djoukeng Saint-Clair, sont prêts à porter haut le flambeau de cette transformation agricole.