Le président du Burkina Faso, Ibrahim Traoré, et son gouvernement ont récemment adopté une nouvelle loi visant à réprimer la diffusion de contenus jugés “inappropriés” sur les plateformes de médias sociaux.
Cette décision fait suite à une préoccupation croissante concernant la “dégradation des valeurs morales” véhiculée par certains contenus en ligne, en particulier ceux mettant en scène des individus partiellement dénudés sur des plateformes telles que TikTok, Facebook et Instagram.
Dorénavant, les influenceurs et influenceuses qui diffusent des contenus suggestifs risquent des sanctions sévères, avec une peine pouvant aller jusqu’à deux ans de prison et une amende pouvant atteindre trois millions de Francs CFA. Cette mesure vise à protéger les valeurs traditionnelles et culturelles du Burkina Faso et à lutter contre la propagation de contenus jugés “obscènes” et “dégradants” par les autorités.
Cette initiative marque un tournant dans la gestion des contenus en ligne dans le pays, soulignant l’importance pour le gouvernement de préserver la “stabilité sociale et morale” de la nation face à l’influence grandissante des réseaux sociaux.
Les autorités burkinabè affirment que cette nouvelle loi est essentielle pour garantir le respect des normes sociales et culturelles du pays, tout en soulignant la nécessité de responsabiliser les acteurs des médias sociaux dans la diffusion de contenus respectueux et appropriés.
Cette décision a suscité des réactions mitigées au sein de la population, certains saluant cette initiative comme un moyen de protéger les valeurs traditionnelles du pays, tandis que d’autres expriment des inquiétudes quant à la liberté d’expression et à la censure potentielle des contenus en ligne.
Gilles Noubissie