Le tribunal de première instance de Yaoundé convoque James Mouangue Kobila pour harcèlement sexuel, outrage privé à la pudeur et plus encore. Dame Tsemo dépose plainte contre le président de la Commission des Droits de l’Homme.
Le président de la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun est accusé de « harcèlement sexuel, outrage privé à la pudeur, menaces sous conditions, chantage, blessures légères et diffamation » par dame Tsemo, chef du service de la traduction et de l’interprétation à la Commission des Droits de l’Homme du Cameroun. Les deux parties sont attendues ce jour au Tribunal de première instance de Yaoundé, centre administratif.
Cette première audience qui servira certainement à l’identification des parties augure un long procès houleux entre James Mouangue Kobila et celle qui fut aussi sa proche collaboratrice.
Il y a quelques mois, l’opinion apprenait par l’intermédiaire du journal Jeune Afrique qu’une plainte avait été déposée contre James Mouangue Kobila le président de la Commission nationale des Droits de l’Homme pour «harcèlement sexuel, outrage privé à la pudeur, menaces sous conditions, chantage, blessures légères et diffamation».
Jeune Afrique, qui affirme avoir reçu une eu copie de la plainte citant la jeune dame indique que , « le président de la CDHC a adopté un comportement étrange envers la dame ( partie civile ) depuis janvier 2021. Ce changement s’est matérialisé par des convocations régulières dans son bureau et des entrevues qui se prolongeaient jusqu’à tard dans la nuit. “La plaignante, une mère de famille recrutée en 2018 affirme que James Mouangue Kobila a exprimé des signes d’affection inhabituels à son égard, déclarant qu’il la considérait comme une amie plutôt que comme une collaboratrice. En juillet 2021, il l’aurait avoué son amour, l’étreignant et l’embrassant contre son gré. Malgré le refus de la plaignante et la mise en place de limites, le président de la Cdhc aurait persisté craignant un climat de tension”, révèle le magazine.
Toujours selon jeune Afrique, en 2022, la situation a pris une tournure plus sérieuse lors de deux missions à Maroua ( région de l’Extrême- Nord Cameroun ) et à Kigali ( Rwanda) . “La plaignante affirme avoir tenté de dissiper les malentendus en exprimant son malaise face à l’attachement émotionnel de James Mouangue Kobila. Malgré cela, elle aurait été promue en août 2022, mais cette période aurait marqué le début d’une période de harcèlement moral, conduisant finalement à son éloignement de ses fonctions en février 2023”.
De son coté, le professeur agrégé de droit et ancien vice – recteur de l’Université d’État de Douala a toujours nié en bloc ses accusations, publiant une note d’observation servie à sa cheffe de cabinet depuis 2022, pour mettre en exergue son ” incompétence ” et son incapacité à rédiger des projets de discours lors des cérémonies. Cette dernière a même été traduite au conseil de discipline de CDHC.