Dans sa requête Jean Patrick Abena fait savoir à l’Agence nationale des Technologies de l’Information et de la Communication ( Antic) qu’il a été victime de chantage cybernétique.
Jean Patrick Abena le sous-préfet de Garoua Boulai à déposé une requête auprès de l’Agence nationale des Technologies de l’Information et de la Communication ( Antic) . Dans sa requête, l’administrateur explique qu’il a été victime de chantage cybercriminel. Un chantage auquel il avait cédé la première fois. Face à son refus de céder pour la deuxième fois, a fini par faire un montage vidéo pour laisser croire que c’est lui qui était sur la vidéo.
Une version qui coïncide avec celle qu’il avait déjà donnée sur les réseaux.
Défense
“Une vidéo circule depuis les premières heures de ce 24 octobre 2023 dans les réseaux sociaux, présentant un homme nu, se masturbant devant la caméra de son téléphone. Ce funeste montage facial dont l’acteur principal est prétendument attribué à ma modeste personne, est l’œuvre d’un cybercriminel qui, depuis le mois de juillet dernier, à travers différents contacts portant l’indicatif télécommunicationnel du BÉNIN (+229), me harcèle par un chantage financier, m’indiquant avoir été payé par une tierce personne dont il n’a pas révélé l’identité, pour ternir mon image et entraver ma carrière professionnelle.
Voyant ma ténacité à ne pas céder à son chantage, il est allé jusqu’à me proposer de signer moi-même une lettre de démission de mon poste (prétextant une dénonciation de la politique gouvernementale actuelle) et de la lui faire publier dans les médias et les réseaux sociaux.
Tout en dénonçant cette manœuvre impudique et ignoble, je tiens à rassurer ma famille, ma hiérarchie et mes proches de mon attachement sans faille aux valeurs morales et d’intégrité tous azimuts.
Cependant, conformément aux dispositions légales en vigueur au Cameroun relatives à la cybercriminalité, je me réserve, en collaboration avec l’ANTIC (déjà saisie) et les autorités judiciaires compétentes, du droit de poursuite de l’auteur de cet acte infamant et diffamatoire.” , avait écrit le sous préfet.
Contre-vérités
Si l’autorité administrative parle d’un montage, il se dit que patron de l’administration de Garoua Boulai ne dit pas la vérité. Certaines sources indiquent que ces comptes n’ont jamais fait l’objet d’un piratage. Et que ce dernier s’était justement livré à une partie de jambe en l’air virtuelle avec un cybercriminel ouest-africain qui s’est fait passer pour une demoiselle en utilisant un faux profil.
Les deux se sont donnés rendez-vous par appel vidéo et le sous préfet ne savait pas qu’en face de lui, il avait à faire à un court extrait d’une vidéo pornographique qui a été diffusée simultanément lors de l’appel vidéo.