Le ministre de la Décentralisation et du développement local vient ainsi de mettre sur pieds de nouvelles conditions à remplir pour autoriser les agents communaux à participer aux activités de prévention et de sécurité routières.
Le ministre de la Décentralisation et du développement local, Elanga Obam en a marre des bavures commises par les agents communaux. Des bavures qui selon le ministre de la Décentralisation sont commises par des agents municipaux sans encadrement. Celles ci vont de l’interpellation et même la mise en fourrière des véhicules des missions diplomatiques à l’usurpation de l’uniforme des officiers de la police judiciaire, tel que décrit par Georges Elanga Obam dans son message-fax du 13 septembre dernier.
Pour mettre fin à ce désordre, le patron de la Décentralisation dans son message-fax daté suscité , édicte les nouvelles conditions à remplir avant d’autoriser les agents communaux à participer aux activités de prévention et de sécurité routières.
Désormais pour participer aux opérations de prévention routière, Georges Elanga Obam exige la signature d’une lettre de mission aux agents devant effectuer une descente sur le terrain.
Le patron de décentralisation recommande également aux préfets de veiller à ce que les agents communaux en mission soient encadrés par la police nationale au cours des descentes. Les préfets sont aussi tenus de sensibiliser les agents communaux pour éviter des débordements.
Le ministre Georges Elanga Obam ne cache d’ailleurs pas que ces nouvelles mesures sont la réponse aux multiples plaintes des usagers contre les agissements des agents communaux. Dans la liste de ces agissements, le Minddevel cite la corruption, l’arnaque ou encore la violence sur les usagers.
Pourtant ce sont les attitudes et comportements des populations de nos différentes villes qui ont poussé les Communes à mettre sur pied cette police municipale afin de mettre fin au désordre et la désobéissance observés dans les grandes villes du Cameroun en général. Mais sur le terrain, l’entêtement des citadins a conduit peu à peu cette police à adopter d’autres méthodes de travail (confiscation des articles).Mais les dérives observées çà et là lors des interventions perpétrées par ces agents municipaux ont atteint et franchi à un moment, le pont de l’inacceptable : extorsion des sommes d’argent, destructions des marchandises en passant par la bastonnade. On se rappelle que treize février 2019, les populations du quartier Elig Edzoa à Yaoundé ont assisté à un affrontement entre les éléments de la police municipale et des usagers ; une autre rixe a éclaté le 8 janvier de la même année au marché central de Yaoundé. L’interpellation d’un marchand par la police municipale a tourné en un affrontement entre cette police et les vendeurs.
Ces derniers se plaignent de la destruction de leurs marchandises ou de l’extorsion de fonds.Les multiples plaintes des commerçants et autres populations suite à ces faits, ont amené le Préfet du Département du Mfoundi dont le Chef-lieu est Yaoundé, par un arrêté préfectoral à interdire pendant trente jours, toutes activités de cette police municipale. Le texte spécifiait que ce délai pouvait être reconduit en cas de besoin.
Une mesure qui avait réjoui plus d’une personne car, loin de moraliser et d’amener les populations à l’ordre, les activités des agents municipaux s’apparentaient parfois à des braquages.