Après 18 mois de mise en œuvre, le projet « Renforcement de l’implication des femmes dans le DDR » a marqué un tournant décisif dans les efforts de consolidation de la paix et de reconstruction communautaire dans l’Extrême-Nord du Cameroun. Porté par l’OIM et ONU Femmes, avec le soutien financier des Fonds des Nations Unies pour la Paix, ce programme a ciblé les départements du Logone-et-Chari, du Mayo-Sava, du Mayo-Tsanaga et du Diamaré, transformant des défis locaux en opportunités durables.
Former 38 organisations féminines pour qu’elles participent activement aux processus de désarmement, de réconciliation et de prévention des violences dans leurs communautés.
Soutenir 24 initiatives locales par un appui financier, renforçant ainsi la participation des femmes dans des activités génératrices de revenus et la reconstruction sociale.
Établir trois espaces sûrs à Mora, Méri et Mémé, offrant un soutien psychosocial ainsi que des formations pour les femmes et les filles, créant ainsi des lieux de protection et d’apprentissage essentiels.
Selon Dahlia Ezekw Onana, responsable des programmes à l’OIM Cameroun, ce projet a démontré que l’autonomisation des femmes est une condition essentielle à la consolidation de la paix. “Les femmes formées et soutenues deviennent des actrices incontournables de la réconciliation et du développement communautaire.”
De son côté, Oumar Bichaïr, responsable du centre CNDDR de l’Extrême-Nord, a mis en lumière l’importance de l’engagement des jeunes filles : “Elles sont au cœur des efforts pour bâtir des communautés inclusives et résilientes, capables de surmonter les divisions et de prévenir les conflits.”
Une Vision pour l’Avenir
En collaborant avec des partenaires locaux tels que l’Association de Lutte contre les Violences Faites aux Femmes (ALVF-EN) et Local Youth Corner, le projet a aussi mis un accent particulier sur l’autonomisation économique des femmes, en leur fournissant des ressources pour lancer des Activités Génératrices de Revenus (AGR). Ces initiatives contribuent à stabiliser les communautés et à briser les cycles de violence.
Ce projet a prouvé qu’avec les outils adéquats, les femmes et les filles peuvent non seulement améliorer leur propre condition, mais aussi devenir des forces motrices pour la paix et la cohésion sociale. L’approche intégrée combinant formation, infrastructure et soutien économique illustre une voie à suivre pour d’autres régions confrontées à des défis similaires.
Alors que le projet touche à sa fin, ses impacts continueront de se faire sentir dans les communautés de l’Extrême-Nord, rappelant que l’inclusion des femmes dans les processus de paix est une clé incontournable pour un avenir stable et prospère.