Les familles dénoncent le fait que les identifications ont été faites à partir des cartes d’identité. Pas vrai, répondent les autorités.
Trois squelettes des six, appartenant aux délégués enlevés en 2021 par les séparatistes dans le département du Ndian, région du Sud-Ouest, ont été identifiés à partir de leur carte nationale d’identité et d’autres documents personnels leur appartenant. “Le gouvernement nous dit qu’il avait sa carte d’identité dans ses vêtements, c’est à partir de cela qu’il a été identifié ainsi qu’une partie du crâne”, déclare un membre de la famille de l’une des victimes.
Les squelettes des délégués ont été retrouvés le 6 août dernier à Makobe, dans l’arrondissement d’Ekondo Titi. Alors que les autorités disent avoir identifié les restés, les spécialistes s’en étonnent. Car les tests ADN qui doivent être faits ne prennent pas moins d’un mois, voire plus selon les experts.
Un homage leur a été rendu ce mercredi 09 août au Centenary stadium de Limbé. “Les familles quand elles le voudront, vont entrer en possession des restes mortuaires. Ces restes ont été déjà dûment identifiés par les services médicaux et d’autres vérifications pourront se poursuivre à la demande de la famille”, affirme le gouverneur du Sud-ouest, Bernard Okalia Bilaï.
Pour le sénateur Mbella Moki Charles, le gouvernement assure que la situation sécuritaire dans cette région est sous contrôle, pourtant l’on ne cesse de décrier les cas de kidnapping et de meurtre ne cessent d’être enregistrés au fil des années.
Les victimes ont été kidnappées en juin 2021 par les ambazoniens dans la localité de Missore Balout, arrondissement d’Ekond-Titi. Ils visitaient un site devant accueillir une infrastructure de l’entreprise Eneo Cameroun. Les ravisseurs avaient demandé une rançon d’une trentaine de millions pour leur libération.