Le sujet a été abordé lors de la rencontre entre les membres du réseau parlementaire pour la lutte contre la corruption et le Président de la Chambre des Comptes de la cour suprême.
Dans leur randonnée au sein des structures de lutte contre la corruption les membres du réseau parlementaire pour la lutte contre la corruption (Apnac), se sont rendus à la chambre des comptes de la Cour suprême, le 11 janvier dernier pour une séance de travail avec Yab Abdou, le président de cette institution.
Objectif de la rencontre, “travailler en synergie avec les institutions publiques chargées de la lutte contre la corruption au Cameroun” , précise le sénateur Djafarou Mohamad ou, membre du réseau. Yab Abdou s’est empressé de saluer la collaboration entre le Parlement et le pouvoir judiciaire. Satisfaction d’ailleurs partagée par le président du Réseau exécutif, Engelbert Essomba Bengono qui lui aussi, a exprimé son envie de travailler avec la chambre des comptes dans l’optique d’avoir une convergence institutionnelle dans ce combat. Institution constitutionnelle, deux problèmes ont été identifiés à la Chambre des Comptes de la Cour suprême par les parlementaires: d’une part celui de son autonomie, son indépendance et la mise en conformité du Cameroun avec un règlement de la CEMAC qui prescrit qu’on ait une cour des comptes. Donc, des six États de la CEMAC, le Cameroun est le seul pays à ne pas encore avoir une cour des comptes”, relève Essomba Bengono, qui ajoute d’autre part le problème de la décentralisation.
“La loi prescrit la création des chambres des comptes par région. Nous avons promis à monsieur le Président de la Chambre des Comptes de tout faire pour que très rapidement, que nous soyons en conformité avec la réglementation communautaire en cette matière et que nous puissions travailler en synergie pour qu’un certain nombre de problèmes d’opérationnalités soient résolus le plus rapidement possible de manière à ce que les immenses moyens que les pouvoirs publics et la nation accordent aux collectivités territoriales décentralisées soient suivis par les Chambres régionales”, acheve le président exécutif de l’Apnac. Une position approuvée par le président de la Chambre des comptes qui reconnaît lui aussi la nécessité de collaborer et de s’entendre sur la modalités de contrôle. Sur les difficultés de l’institution qu’il dirige, Yab Abdou livre une évidence: “nul n’a envie d’être contrôlé, surtout lorsqu’il est dépositaire des fonds publics. (…)
Lorsque vous devez contrôler, les gens ne veulent pas répondre parce qu’ils redoutent de faire face aux ardeurs de la justice à travers peut-être les fautes de gestion, des irrégularités de gestion ou bien des détournement de derniers publics. Mais toujours est-il que force doit rester à la loi”, a-t-il indiqué. A préciser que la tournée de l’Apnac a débuté la veille par une visite de la commission nationale anti-corruption (CONAC).
La délégation des parlementaires va par la suite s’ébranler dans 15 ministères pour une mission d’informations sur les mécanismes de lutte contre la corruption en leur sein, selon le souhait du président de l’Assemblée nationale Cavaye Yeguie Djibril.
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