Salles de classe délabrées, équipements vétustes, manque de personnel enseignant. Le lycée technique de Mbangasina, dans le département du Mbam et Kim, région du centre renvoie une époque que l’on pensait révolue. Les élèves se contentent d’une formation au rabais, faute de matériel de travail à la pointe de la technologie. Le proviseur, Dieudonne Mballa Ndongo tire la sonnette d’alarme:
L’eau potable, est une denrée rare dans ce lycée créé il y a 16 ans. Les élèves sont obligés de recueillir les eaux stagnantes laissées par les pluies dans des creux. ” Nous n’avons pas un point d’eau dans notre établissement. Dans le domaine du génie civil, nous ne pouvons pas réaliser les œuvres sans utiliser d’eau. En atelier, nous avons besoin d’eau pour fabriquer les pièces telles que les murs les blocs de terre et les parpaings.” confie Kévin Ayissi, élève en classe de terminale.
C’est le même cliché à l’atelier de cuisine où l’absence d’eau potable pour stériliser le matériel ou pour laver les denrées alimentaires plombe les activités. L’espace menuiserie où est installé le bureau du surveillant général et où squattent les enseignants pendant leur permanence est presque toujours en stand-by, à cause des coupures intempestives d’électricité.
Les élèves appliquent donc difficilement les cours théoriques qu’ils reçoivent. En saison des pluies, élèves et enseignants vivent le martyr pour rallier l’établissement.
