Maître Alice Kom convoquée par la Gendarmerie – Sa convocation fait suite à une plainte déposée contre l’avocate par l’Observatoire du développement sociétal (Ods) notamment pour “financement de terrorisme” et “tentative d’atteinte à la sûreté de l’Etat”.
Selon la convocation qui lui a été notifiée par Voix d’huissier, la Présidente du Conseil d’Administration du Réseau des défenseurs des droits humains en Afrique centrale (Redhac) est attendue le 14 janvier 2025 à 10h au service central des recherches judiciaires de la gendarmerie nationale.
Cette convocation est une péripétie qui rentre dans le cadre du bras de fer qui oppose le Redhac au ministère de l’Administration territoriale. Il y a trois semaines, le Redhac avait été suspendu par le ministre de l’administration territoriale pour financement illicite. Suite à cette suspension, le Coordonnateur général de l’Observatoire pour le développement sociétal, avait porté de graves accusations contre Me Alice Nkom devant les juridictions.
Dans sa plainte, on pouvait lire : « l’observatoire du Développement Sociétal (ODS), organisme de la société civile camerounaise dans ses efforts d’alerte et de dénonciation des actes et manœuvres illicites ayant cours dans notre pays, porte plainte, en urgence, contre dame Alice NKOM et consorts pour les motifs évoqués à l’objet en marge. En effet, depuis le 3ème Forum du Cameroon Patriote Diaspora, tenu en juillet 2019 Munich, dame Alice KOM et consorts ont réuni des fonds colossaux pour s’opposer au Gouvernement en place. Par ailleurs, financent par des envois des fonds les bandes armées séparatistes dans les régions du Nord-ouest et du sud-ouest. En outre, composent un gouvernement pour évincer les dirigeants actuels, et projettent meure le peuple camerounais à la rue. Le support USB annexé à ce document explicite par deux vidéogrammes, le récit de ces faits ». Ces mots étaient alors contenus dans la plainte déposée auprès du Commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Yaoundé.
A noter qu’en plus de la convocation judiciaire, l’avocate au Barreau du Cameroun a déjà reçu 3 convocations administratives auxquelles elle n’a physiquement pas répondu. La deuxième rencontre programmée avait été sursis par le Préfet du Wouri.