Maitre Michèle Ndoki convoquée par la Police Judiciaire – L’avocate au barreau du Cameroun vient d’être convoquée par la Division Régionale de la Police Judiciaire du Littoral, suite à une plainte déposée par Syliac Mvogo, préfet du Wouri contre Maitre Alice Nkom, présidente du Conseil d’administration du Redhac.
La tentative d’intimidation de l’opposition et de la société civile engagée par les autorités camerounaises, étend ses tentacules. La nouvelle cible : maitre Michèle Ndoki avocate au barreau du Cameroun et membre fondatrice de la plateforme Les Bâtisseurs de la Nations. Un mouvement de la société civile qui entend mobiliser les Camerounais dans 10.000 bureaux de vote, pour la surveillance de scrutin lors de la prochaine présidentielle. L’avocate de 52 ans vient d’être convoquée par la Division Régionale de la Police Judiciaire du Littoral, selon une convocation dont MMI tient copie.
A en croire l’avocat Nkenngi Tchiliebou Vincent Serge, avocat du Réseau des Défenseurs des Droits de l’Homme en Afrique Centrale (Redhac), Michèle Ndoki doit comparaitre devant les autorités dans le cadre de l’affaire qui oppose cette ONG de défense des droits de l’Homme au préfet du Wouri.

Initialement convoquée pour le 27 janvier prochain, l’avocat dit avoir rencontré le commissaire Essono en charge de l’enquête qui a finalement reporté l’audition de Michèle Ndoki, ainsi que celle des autres personnes citées dans cette affaire le 28 janvier prochain. Cette convocation fait suite à une plainte déposée, il y a quelques jours, auprès de la justice camerounaise par Syliac Mvogo, le préfet du Wouri contre maitre Alice Nkom, présidente du conseil d’administration du Redhac. Maitre Alice Nkom, figure de proue de la défense des personnes LGBT est accusée d’avoir brisé les scellés apposés sur les locaux du Redhac il y a quelques semaines par le sous-préfet de l’arrondissement de Douala 1er. Des accusations battues en brèche par l’avocate de 80 ans qui est elle aussi appelée à comparaitre devant la police judiciaire le 23 janvier dernier.
Pour plusieurs observateurs, il s’agit d’une nouvelle tentative d’intimidation de cette avocate connue pour sa détermination à apporter un changement au Cameroun. Ces derniers jours, maitre Michèle Ndoki a multiplié les sorties médiatiques, expliquant que son projet de surveillance des élections, afin de publier les résultats dès le lendemain des élections. Un projet qui passerait mal aux yeux des autorités ?