Bamako réagit à la suspension de l’aide au développement décidée par Paris.
Le bras de fer se poursuit entre la France et le Mali. Le gouvernement de transition que dirige Assimi Goïta, a décidé d’interdire “toutes les activités menées par les ONG opérant au Mali, sur financement ou avec l’appui matériel ou technique de la France, y compris dans le domaine humanitaire”.
L’information est contenue dans un communiqué signé du Colonel Abdoulaye Maïga, le premier ministre par intérim.
Cette décision fait suite à l’annonce par la France, le 16 novembre dernier, de la suspension de son aide au développement, évaluée à 473 millions d’euros, soit 310 milliards de francs CFA, à destination de ce pays de l’Afrique de l’Ouest.
Pour justifier cette mesure, Paris évoque les relations entre la junte militaire au pouvoir et le groupe paramilitaire russe, Wagner. La France a cependant tenu à maintenir l’aide humanitaire.
Un non évènement pour le pouvoir malien, qui juge ces allégations “fantaisistes et sans aucun fondement “. Selon le colonel Abdoulaye Maïga, le porte-parole du gouvernement de transition, il s’agit d’un “subterfuge destiné à tromper et à manipuler l’opinion publique nationale et internationale, aux fins de déstabilisation et d’isolement du Mali. Les relations entre ces deux pays, ont commencé à se dégrader en 2018, à la chute d’Ibrahim Boubacar Keita, le dénier président malien élu de manière de manière démocratique.
Le peuple malien est invité à soutenir les autorités de transition à soutenir les autorités de transition dans le processus de refondation de l’Etat, qui s’articule autour de 3 trois principes à savoir le respect de la souveraineté du Mali; le respect des choix de partenaires et des choix stratégiques opérés par le Mali et la prise en compte des intérêts vitaux du peuple malien dans les décisions.