Un comité de vigilance vient d’être lancé dans cette zone réputée dangereuse afin d’endiguer les vols.
C’est la énième fois que les habitants de quartier Bawoliol reçoivent la visite des malfrats.
Longtemps victimes et délestés de leurs biens, ces femmes, hommes et enfants ont perdu le sommeil.
“Quand on arrête un voleur, on remet aux mains de la police, mais à notre grande surprise les mêmes voleurs viennent passer devant nous comme si de rien n’était. Alors où est la justice dans notre pays étant donné que le bandit est plus valeureux que toi le propriétaire” indique un habitant.
En l’espace d’un an l’on dénombre une centaine de motos volées et des personnes agressées à domicile dans ce quartier de Maroua.
Autre chose. La carte géographique de ce quartier ne favorise de tout pas les habitants.
Située au milieu de deux grands fleuves, la zone est exposée. Les malfrats commettent leurs forfaits et prennent toujours le large vers ces fleuves rendant leur poursuite difficile.
“C’est en saison pluvieuse que nous respirons un peu parce que le fleuve est rempli d’eau, ces malfrats ne peuvent pas traverser facilement, mais en saison sèche, c’est là où nous perdons le sommeil. Ils viennent arracher nos motos à domicile et traversent le Mayo” indique un père de famille victime.
Les habitants de Bawouliwol ont organisé une équipe de veille qui assure la sécurité du quartier avec des jeunes volontaires qui se sont sacrifiés en se privant de sommeil.
Et selon l’adage “90 Jours pour le voleur, un jour pour le grand patron”, les voleurs sont tombés dans les filets des membres du comité de vigilance. Bien qu’ils aient échappé de justesse, ils ont abandonné leur moto, chaussures, armes blanches, et d’autres matériels suspects.
Des outils remis à la brigade de gendarmerie pour conduire des enquêtes approfondies et retrouver le propriétaire de ladite moto.
Mimi Mefo info Français (MMIF)