Le maire explique ce délabrement du réseau routier par des difficultés de financement et la densité des chantiers.
Depuis le début de la saison pluvieuse il est difficile de se frayer un passage sur les grands axes de la ville de Maroua à l’extrême Nord du Cameroun.
De l’axe Domayo Maroua, en passant par l’avenue kakataré, axe carrefour shell et avenue stade municipal Lamido yaya Daïrou les clichés sont saisissants.
Il faut une bonne dose de courage pour circuler à moto et avoir surtout l’expérience de l’équilibre sur le guidon si vous allez à moto.
Les cas d’accidents de la circulation sont devenus monnaie courante au point où la police même fait la sourde oreille lorsqu’elle est appelé à intervenir.
Pour masquer les zones critiques, des statuettes ont été postées à certains endroits dangereux pour signaler aux automobilistes et piétons les obstacles imminents.
” Si déjà avec la moto il est difficile de parcourir la ville, avec la voiture c’est encore pire il faudra s’abonner chez un mécanicien pour changer les amortisseurs chaque semaine” fulmine un automobiliste de domayo Maroua
Le Maire de la ville le Dr SANI BABANI menacé dans les réseaux sociaux et même physiquement par les habitants de la ville de Maroua essaye tant bien que mal de boucher certains nis d’éléphants.
Cette ville a été abandonnée depuis plus de 20 ans.
Je suis le premier maire de la ville. Avant c’était la communauté urbaine. En prenant fonction il n’y avait rien dans la caisse de cette commune.
L’ancien délégué du gouvernement est vivant il a exercé pendant plus de 17 ans rien n’a changé mais j’ose croire qu’avec le programme C2D, (Contrat de désendettement, ndrl) on va financer dans les deux prochaines années les travaux et Maroua va changer. Pour le moment moi et mon équipe faisons de notre mieux.
Les menaces et injures sont devenu notre quotidien mais la population a raison de se plaindre.
Je demande aux habitants de cette ville de nous laisser le temps et nous sommes conscients. Les choses vont changer dans les prochains jours” se défend le Maire de la ville que nous avons rencontrés.
L’inquiétude des parents c’est surtout avec la rentrée des classes.
Les élèves seront exposés aux dangers avec l’état des routes. La circulation devenant dense et la majorité des moto taximens ne disposant pas de permis de conduire c’est aussi un autre risque qui s’annonce dans les jours avenirs.