La commission nationale de médiation et d’arbitrage de ce parti politique de l’opposition l’a reconnu coupable d’acte « contraire à la ligne politique et à la discipline du parti ».
Emmanuel Kueka n’est plus militant du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (Mrc). Ainsi en a décidé la commission nationale de médiation et d’arbitrage (Cnma). L’instance chargée de statuer en cas de litige interne dans cette formation politique, a rendu, mardi 2 août 2022, sa sentence dans l’affaire « Emmanuel Kueka », ancien candidat au poste de secrétaire de la fédération régionale du Mrc à l’Ouest. En effet, le secrétaire général du Mrc avait déposé, le 23 juillet 2022, une plainte contre ce dernier, suite à certains faits qu’il estimait contraires aux textes de ce parti politique de l’opposition.
Il lui est reproché d’avoir à la suite du rejet de sa candidature, choisi de ne pas saisir la commission du contentieux électoral (Cce) créée au sein du Mrc, mais plutôt de se rabattre vers les autorités administratives de la Région de l’Ouest et les juridictions dans l’optique d’obtenir l’interdiction de l’organisation des opérations de renouvellement des bureaux des organes de base du Mrc à l’Ouest. Mais avant, il avait rappelle la Cmna, saisi le 17 juillet dans un ton menaçant et injonctif le président national du Mrc. « Nous demandons le rétablissement immédiat et intégral de toutes les listes invalidées afin de garantir une compétition saine et équitable nous vous informons de notre intention de ne plus prendre au processus en cours si dans 24 heures à compter de cette note, nos listes ne sont pas rétablies. Nous vous informons enfin que si ces exigences ne sont pas satisfaites dans le délai indiqué, nous prendrons toutes les dispositions nécessaires pour les élections ne se tiennent spas à l’Ouest », écrivait-il.
D’après la Cnma, ces agissements d’Emmanuel Kueka s’inscrivent en violation totale des dispositions pertinentes du Mrc qui disposent que « les membres sont tenus de se conformer aux buts et objectifs et idéaux du parti ainsi qu’à ses statuts et son règlement intérieur ; de se conformer aux exigences et prescriptions contenues dans les règlements, directives et décisions des organes du parti ; d’œuvrer pour la promotion des valeurs fondamentales, des buts et objectif du parti ; de veiller à ce qu’aucun de leurs actes ne soit contraires aux intérêts du parti ».
La goutte d’eau qui semble avoir fait débordé le base est qu’après « l’échec des deux procédures devant le juge des référés, Monsieur Kueka a persisté dans sa défiance vis-à-vis du parti en donnant assignation au Mrc d’avoir à se retrouver à comparaître le vendredi 12 août devant le tribunal de première instance de Bafoussam en vue de l’annulation par ledit tribunal de tous les décisions prises par les organes du Mrc dans le cadre des élections organisées en vue du renouvellement des organes de base du parti dans la Fédération régionale de l’Ouest et des résultats de ces élections ».
Pour la Cnma, il s’agit ni plus ni moins une violation de l’article 8 des statuts du Mrc qui consacre les obligations des membres et constituent un « refus manifeste de se conformer à la ligne politique et à la discipline du parti », qui au terme de l’article 82 du règlement intérieur du Mrc, font partie des fautes dont la sanction est l’exclusion automatique du parti une fois que les faits sont avérés.
Pour mémoire, la liste conduite par Emmanuel Kueka avait été rejetée pour « fausse déclaration sur la date d’adhésion ; cartes inconnues dans les données de production du parti ; militants inconnus dans les unités indiquées dans les données de production du parti ; non représentation de toutes les unités départementales dans la liste ».
Mimi Mefo Info Français (MMIF).