L’émotion n’est pas retombée a TOUMAKA. Cette petite localité de Babadjou dans le Département des Bamboutos, Région de l’Ouest vit encore l’émoi du décès tragique du jeune Giresse LAKPA.
D’après ses collègues engagés depuis quelques semaines sur le chantier de construction d’un immeuble R+3, tout s’est déroulé lorsque tous ils s’affairaient à retirer les piquets pour poursuivre le chantier.
“C’est le patron de la maison. C’est lui qui est la cause dans tout ça. Quand on fait la dalle, on fait souvent un mois et demi avant de commencer les travaux. Lui il nous dit qu’il est pressé. Il dit qu’il faut qu’avant la fête de Noël on ait déjà fini tous ces travaux. On a fini la dalle un mardi, sans même faire 05 jours il nous a pressé jusqu’à ce qu’on a commencé les travaux au dessus de la dalle. Il était toujours en train de nous presser. On a dit que pour la deuxième dalle il faut qu’on aille chercher les piquets pour faire les perches. Il dit qu’on va enlever les premiers piquets pour la deuxième dalle. C’est en voulant enlever que le drame s’est produit.”
relate un collègue du défunt.
Le nommé Giresse LAKPA a été extrait des décombres dans un état comateux. C’est lorsque les équipes des Sapeurs pompiers s’apprêtaient à le conduire à l’Hôpital Régional de Bafoussam, qu’il a rendu l’âme.
Au Cameroun, les cas de décès d’ouvriers sur des chantiers sont légions. Les effondrements d’immeubles coûtent chaque année la vie à des dizaines de citoyens.
Les ingénieurs de génie civil mettent en cause la qualité des matériaux utilisés, le caractère avare des promoteurs immobiliers et les manquements dans les études géo-techniques.
Mimi Mefo Info Français