Les habitants de l’Extrême-Nord et du Nord attendent impatiemment le retour des pluies pour le début des cultures. Une situation qui serait de créer la famine si jamais cette pluie ne tombe pas d’ici la fin de ce mois. Déjà sur le marché, les prix des denrées ont augmenté, ce qui n’est plus favorable pour le panier de la ménagère. Par exemple, 4 tasses de mil qui se vendaient à 500 FCFA il y a deux semaines se vendent maintenant à 2000 FCFA pour les 4 tasses, et le sac de 25 kg qui se vendait à 9000 FCFA est monté à 13000 FCFA.
Plusieurs familles ne savent pas plus à quel saint se vouer. Dans l’urgence, les populations ont les yeux tournés vers le ciel pour le retour des pluies afin d’alléger leurs souffrances. “La situation devient compliquée, tu as 11 enfants devant toi et déjà à la retraite. Le peu que tu gagness pouvait bien au paravent te permettre de prendre un sac de riz de 50 kg et du mil de 100 kg pour une période d’un mois, mais maintenant ce n’est plus le cas Je suis même parfois obligé d’acheter par tasse. n’ai plus cette force et à cela il faut ajouter le problème de santé des enfants, donc nous traversons des moments difficiles”, indique un père de famille de 11 enfants. Il faut aussi noter que le rendement agricole est devenu faible depuis les attaques perpétrées par les membres de la secte Boko Haram depuis le début de la crise sécuritaire. “Nous sommes victimes d’insécurité, nos champs de culture, nos maisons d’habitation ont été réduites en néant. Plusieurs de nos familles ont trouvé la mort dans “Ces attaques à répétition. Donc vous comprenez que ce n’est pas facile ayant tout perdu et au final nous sommes abandonnés à nous-mêmes“, indique Malam, chef de famille. Les populations de l’Extrême-Nord, beaucoup plus touchées par la crise sécuritaire, ont besoin du soutien du gouvernement en mettant à leur disposition des entrants agricoles et des matériaux de travail, ce qui pourrait réduire la souffrance des pères de famille qui attendent beaucoup des pouvoirs publics.
Dans d’autres localités, les agriculteurs et éleveurs multiplient les prières pour un retour de la pluie sans incidence négative. “Nous avons prié pour le retour des pluies mais nous souhaitons aussi avoir une pluie moins forte pour éviter les inondations. Vous savez qu’en cas d’inondations, il y a des pertes en vies humaines et parfois ce sont nos champs qui sont dévastés humains avec des pertes en vies et des dégâts matériels. retour des pluies aura lieu.
Pour les zones victimes d’insécurité, il est encore trop tôt pour parler de la saison des récoltes avec les menaces qui pèsent encore sur les habitants de Kolofata, Tourou, Fotokol et bien d’autres localités victimes d’ attaques à répétition.
À cela s’ajoute le stockage de mil dans les greniers qui ont été complètement vidé par les membres de la secte Boko Haram.