Le RDPC se trouve dans une situation complexe à l’approche de l’élection présidentielle de 2025. Selon une analyse approfondie de Christian Ntimbane Bomo, une série de facteurs juridiques et statutaires empêche le parti de désigner un candidat, notamment l’ancien président Paul Biya.
Le 3 novembre 2021 marque la fin du mandat de Paul Biya en tant que Président national du RDPC. Comme stipulé dans l’article 19 des statuts du parti, « le Congrès élit le président national du parti ». Le mandat de Biya, qui avait été prolongé par le Bureau politique en 2016, aurait dû être renouvelé lors du Congrès prévu en 2021. Cependant, aucune réunion n’a eu lieu à cette date, entraînant des conséquences juridiques importantes.
Conséquences Juridiques pour le RDPC
L’absence de Congrès depuis la fin du mandat de Biya crée une impossibilité juridique majeure pour le RDPC. En effet, « le président national est le candidat du parti à l’élection à la présidence de la République ». Sans Président national, le RDPC ne peut pas convoquer un Congrès, car seul ce dernier a le pouvoir de le faire.
Même dans le cas d’une convocation d’un Congrès extraordinaire, des obstacles juridiques subsistent. L’article 22 des statuts exige que « le Congrès peut se réunir en session extraordinaire sur convocation du Président National du Parti » ou à la demande des 2/3 des membres. Cependant, en raison des décès et des indisponibilités parmi les membres du bureau politique, atteindre ce quorum de 2/3 semble impossible.
L’analyse de Christian Ntimbane Bomo conclut que le RDPC, en essayant de naviguer dans les complexités de sa gouvernance, « s’est pris dans son propre piège. » Les statuts du parti, une fois publiés, deviennent la loi de cette association et sont opposables aux tiers. Cela signifie que d’autres candidats à l’élection présidentielle de 2025 peuvent contester l’investiture de tout candidat du RDPC pour irrégularité.