Plus de 87 millions d’électeurs étaient appelés à choisir le successeur de Mohamadou Buhari parmi les 18 candidats.
Après les élections présidentielles qui se sont déroulées hier au Nigeria, place au décompte et au dépouillement.
Dans l’ensemble, le scrutin s’est déroulé dans le calme, selon plusieurs observateurs, même si le président de la Commission électorale (Inec), Mahmood Yakubu, a reconnu que des incidents sécuritaires avaient “perturbé le vote” dans plusieurs endroits, notamment à Lagos et dans le sud-est du pays. Dans l’Etat de Bayelsa, le scrutin a ainsi été suspendu dans une centaine de bureaux de vote, et doit reprendre ce dimanche.
Dans les localités où il n’y a pas eu d’incidents, l’heure est au décompte et au dépouillement depuis hier ce soir.
Comme Juliette Ogbonda, citée par l’AFP, de nombreux électeurs sont restés pour compter à voix haute pendant que les agents électoraux dépouillaient les bulletins à la nuit tombée.
“Je veux m’assurer que cette élection est transparente, libre et juste”, a expliqué cette réceptionniste de 30 ans, à Port Harcourt (sud-est).
Sur les 18 candidats à la course de départ, trois sont favoris: Bola Ahmed Tinubu, candidat du parti au pouvoir (APC), Peter Obi, soutenu par le Parti travailliste et Atiku Abubakar, du principal parti d’opposition (PDP).
Selon la Constitution nigériane, pour être élu au premier tour, le vainqueur doit obtenir la majorité des suffrages exprimés.
Il doit ensuite renflouer au moins 25 % des voix dans les deux tiers des 36 États de la fédération auxquels s’ajoute le territoire de la capitale fédérale, Abuja.
En cas de non sélection d’un candidat au premier tour, un second tour devrait être programmé dans les 21 jours suivant la date des élections du premier tour.
Albert Atangana