Le chef du gouvernement demande au ministre de la santé de rapporter sa circulaire sur les modalités de contrôle des produits de beauté et alimentaires.
L’on s’achemine vraisemblablement vers l’annulation de la circulaire du minsanté sur l’application des textes sur les modalités de contrôle des produits alimentaires.
En tous cas dans une lettre adressée au Minsanté par le secrétaire général des services du premier ministre, on y lit que le chef du gouvernement demande de “rapporter la lettre circulaire du 2 Août relative à l’application des textes fixant les modalités de contrôle des produits alimentaires, d’hygiène, cosmétiques et dérivés aux portes d’entrée au Cameroun”
La même annulation est demandée pour ce qui concerne le communiqué radio presse du 02 septembre 2022 sur ” les produits ayant obtenu une autorisation de mise en consommation humaine au Cameroun”.
Une demande justifiée selon la primature par la nécessité d’une ” harmonisation des opérations de contrôle de la conformité des produits importés et mis sur le marché national” explique le signataire de la correspondance Séraphin Magloire FOUDA.
Dans la foulée, le premier ministre demande plutôt d’accélérer ” de concert avec le ministère des mines, de l’industrie et du développement technologique et les autres administions et organismes concernés le processus d’élaboration des textes d’application de la loi du 11 décembre 2018 portant loi cadre sur la sécurité sanitaire des aliments”.
Le consommateur est il lésé ?
C’est la question qu’on peut se poser après cette instruction. Si l’on considère qu’après la polémique liée à l’envahissement du marché national par les produits décapants, polémique partie de l’affaire Nourane FOTSING, le ministre de la santé a voulu instaurer de l’orthodoxie dans le secteur.
Du côté du Gicam qui avait demandé dans une correspondance au Minsanté la suspension de la circulaire, l’on évite de parler d’une victoire.
“Ce n’est qu’un retour à la case départ. On passe le temps à rattraper des dérapages qui n’auraient pas dû exister
Peut-on se frotter les mains pour cela ?” tempère une source au sein du Groupement interpatronal du Cameroun.
Et d’ajouter “Il faut être clair : La démarche du MINSANTE n’avait aucune chance de déboucher sur l’amélioration de la qualité des produits. En l’absence de laboratoires, les contrôles devaient se limiter à des vérifications documentaires.
Pour adresser le problème, il faut construire une véritable infrastructure qualité. Celle-ci va de la définition des normes au contrôle de marchés en passant par les analyses par les laboratoires certifiés et un processus clair et transparent de certification..
On en est encore loin malheureusement !!!” déplore un cadre du GICAM.
En rappel, le patronat estimait que la circulaire querelée devait entraîner une multiplication des contrôles sur le terrain et à terme des pressions et des pertes pour les entreprises en l’absence de textes traitant des précisions sur les modalités de contrôle.