Le ministre de l’eau et de l’énergie autorise la vente dans les bidons des produits pétroliers, malgré les risques sécuritaires que cela représente pour les populations.
Les ménages peuvent désormais s’approvisionner en super, gazoil ou pétrole lampant auprès des stations services. Les volumes vendus ne doivent cependant pas excéder les 100 litres pour chaque produit. Une correspondance du ministre de l’eau et de l’énergie rendue publique ce 21 mars le confirme. Cette décision est motivée par “les difficultés que les usagers éprouvent pour s’approvisionner en carburant auprès des stations services, en vue de leur utilisation pour le fonctionnement de certains équipements dans les ménages”. Il est toutefois interdit de vendre ces produits pétroliers dans les fûts et dans les cubitainers “en station service, aux entreprises ou à des fins d’exportation vers les pays voisins”, précise la correspondance du MINEE.
La décision de Gaston Eloundou Essomba pose un ensemble de problèmes, parmi lesquels le risque élevé de la clandestinité avec la forte production du carburant frelaté. De plus, la manipulation de l’essence expose à des risques d’incendie et d’assassinats.
Cette mesure intervient alors qu’en janvier dernier, l’augmentation du prix du carburant a été actée. Le litre de super coûte désormais 730 francs au lieu de 630 FCFA ; le prix du gasoil est passé de 545 francs à 720 F. Le pétrole vendu aux entreprises lui aussi coûte 720 FCFA au lieu de 545F.