Quand la vie cher asphyxie les ménages

Dans plusieurs villes du pays, le taux d’inflation de certains produits et services a passé la barre de 25%, mettant en difficulté les ménages dont les revenus n’ont pas connu d’augmentation.

A Yaoundé, la capitale politique, plusieurs familles ploient sous le poids de la vie chère. Au quartier Kondengui, dans le 4e arrondissement de Yaoundé, Julie revient du marché Ekounou situé dans la même circonscription administrative. Son panier est presque vide. « Je suis parti au marché ce matin avec 5000 FCFA pour faire les achats, vous pouvez voir que je suis rentrée le panier presque vide. Je devais acheter du poisson, deux kilos de riz, de la tomate et un demi litre d’huile. Au marché, je n’ai pas pu faire toutes mes courses à cause de la vie chère», raconte-t-elle.

C’est qu’en quelques mois seulement, les prix des produits ont grimpé d’une manière exponentielle. « Il y a une sorte de poisson bar que j’achetais à 2000 FCFA le kilo, j’ai trouvé que ce poisson coute déjà 2300 FCFA. Le kilogramme de Riz qui coutait 600 FCFA est vendu à 700 FCFA. Le demi litre de Mayor est quitté de 700 FCFA à 850 FCFA », ajoute-t-elle. Un renchérissement des prix qui n’a pas permis à cette dame de faire son marché comme prévu.

En dehors des denrées citées plus haut, plusieurs autres produits ont drastiquement augmenté. Le kg du lait Milko coute désormais 5500, contre 4900 par le passé. Les phosphatines en fonction des marques sont parties de 800 à 900 ; de 1000 à 1200. Le sac de riz parfumé Mémé de 5Kg qui se vendait à 4500 FCFA coute désormais 4700. Les eaux minérales quant à elles sont parties de 850 à 950 et de 1100 à 1200 pour le bidon de 10litres. L’huile végétale Mayor a connu une augmentation de près de 20% passant de 1400 à 1700 FCFA le litre.

Les prix des services ont aussi connu une augmentation. En premier le transport urbain et périurbain. « Le gouvernement a augmenté le taxi de 50 FCFA officiellement. Dans les faits le taxi a augmenté pour 400 FCFA pour moi par jour. Je payais la moto à 100 FCFA pour sortir de chez moi et prendre le taxi 300 pour aller au travail. Maintenant je paye la moto à 200 FCFA et le taxi à 400 FCFA à prendre ou à laisser.  Entre temps mon salaire n’a pas augmenté », se désole Larissa serveuse dans un restaurant.   

Ce renchérissement des produits et services fait suite à la dernière augmentation des prix de certains produits pétroliers intervenus en mars dernier. Pour amortir le choc de cette augmentation, le gouvernement avait procéder à une légère revalorisation des salaires des fonctionnaires, mais cette mesure s’avère impuissante face à la montée en puissance de la vie chère.

Mimi Mefo Info

Joseph Essama

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