L’organisation contestatrice s’en est pris aux militants du parti au pouvoir rassemblés dans la capitale française à l’occasion du 40è anniversaire de règne de Paul BIYA.
La salle était pourtant déjà parée aux effigies du champion du RDPC, le président Paul Biya. Des drapeaux installés dans chaque coin de la salle, des tables bien dressées avec des chaises autour. Un décor de fête qui s’est vite transformé en désastre.
En effet, une dizaine d’individus ont fait irruption dans la salle où se trouvaient déjà des militants du RDPC à Paris en France. Les installations ont été vandalisées, les occupants enfarinés, certains ont reçu des oeufs en pleine figure. Ils n’avaient pas d’autre choix que de prendre leurs jambes à leur cou.
La colère de la Brigade Anti Sardinards ( BAS) a grondé à Paris où on pouvait entendre les uns et les autres scander:
“Il n’y a pas de fête du RDPC à Paris.
Le RDPC fête quoi? 40 ans de dictature? 40 ans de souffrance?
Trop c’est trop.”
Ces faits se déroulent dans une vidéo de près de huit minutes, longuement relayée sur les réseaux sociaux le dimanche 6 novembre 2022. Les membres de la BAS, après avoir réussi à faire sortir tout le monde de la salle pouvaient crier:”mission accomplie, nous avons mis le RDPC en déroute à Paris, on rentre.”
Après cette manifestation, des sources signalent des blessés dans les rangs des militants du parti au pouvoir, blessures enregistrées alors qu’ils essayaient de prendre la fuite.
Situation politique au Cameroun
La brigade anti sardinards (BAS) a toujours vertement critiqué le régime de Yaoundé, qu’elle accuse de dictature, de s’enrichir sur le dos des populations qui elles, croupissent dans la misère. La BAS a toujours demandé la fin de la crise dans les deux régions anglophones du Cameroun, appelant le gouvernement à ouvrir un dialogue franc et sincère avec les principaux acteurs. La BAS a toujours déploré les arrestations arbitraires des opposants, qualifiés aujourd’hui de prisonniers politiques. La BAS s’est également prononcée sur les multiples scandales de corruption qui ont secoué le pays, Covidgate, CAN et bien d’autres.
Ce mouvement est né au lendemain de l’élection présidentielle de 2018. Ces membres avaient alors contesté la reconduction de Paul Biya alors que le MRC dénonçait de multiples dysfonctionnements ayant entaché le scrutin.
En guise de contestation, les membres de la BAS avaient procédé au saccage de plusieurs ambassades du Cameroun dans divers pays d’Europe. Des actes attribués au MRC par le régime en place, et démenti par le leader du MRC qui a toujours refusé une quelconque collaboration avec ces actes et leurs auteurs.
