Par Gladys Sidje
Le Centre pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique (CHRDA) fait de graves révélations sur les atteintes aux droits de l’homme commises entre octobre 2020 et février 2021, dans les régions Anglophones du Cameroun.
Interpellations sommaires, exécutions extrajudiciaires. Tortures, incendies volontaires des écoles et maisons, attaques représailles, utilisation des engins explosifs improvisés. enlèvements, harcèlements. Des actes de violences dont sont victimes en grande majorité des femmes et des enfants, indique l’ONG. Elle accuse ouvertement l’armée Camerounaise d’être à l’origine de toutes ces atrocités. Pour en citer quelques unes, il y’a:
- Le massacre de 4 garçons dans le quartier de Metta à Bamenda, le 23 janvier 2021
- Le massacre de Maotu le 10 janvier 2021, au cours duquel 9 civils non armés ont été abattus
- l’attaque à Maumu le 21janvier 2021
- Le meurtre de 2 civils dans le village de Luh, le 8 novembre 2020 et
- L’assassinat d’une femme dans un bus le 28 octobre 2020.
Des incendies ont été perpétrés selon l’ONG; dans les villages tels que Bafia à Muyuka ou le village Bekondo à Batibo et à Bafut entre autres.
L’armée est aussi accusée d’avoir extorqué de l’argent aux civils sous la menace et saisi illégalement leurs biens.
L’ONG CHRDA accuse aussi les groupes armés de violence sur les populations du NOSO, notamment sur des civils soupçonnés d’être proches du régime en place.
Ajouté à cela, des groupes et gangs de voyous qui se sont formés pour piller, extorquer, kidnapper et exiger des rançons. Ceux que l’ONG qualifie d’acteurs non étatiques, ont par exemple dit-elle, enlevé le Cardinal Christian Tumi et le Fon de Nso le 5 novembre 2020. Tués plusieurs chefs traditionnels pour avoir pris part aux élections régionales. Ces groupes armés sont aussi accusés d’attaques meurtrières sur des militaires, d’utilisation d’engins explosifs improvisés.
CHRDA, condamne tous ces abus et toutes ces violations flagrantes des droits humains et demande pour l’apaisement des tensions, la tenue d’un dialogue inclusif avec un médiateur indépendant en vue de trouver une solution définitive à la crise anglophone qui n’a que trop duré.