De nombreux écoliers ont entamé les cours, sans fournitures scolaires pour certains et avec le strict minimum pour d’autres. Les parents sont aux abois et se plaignent de difficultés d’ordre financier.
Le train de la rentrée scolaire 2022 a quitté la gare. Encore fauchés, de nombreux parents retardataires, peinent à “rejoindre les rangs”. Jules est moto taximan. ce père de famille, n’a pas encore réuni toutes les fournitures nécessaires, pour sa fille, élève en classe de cours élémentaire deux (CE2).
” Je n’ai pas encore payé les fournitures, ni l’inscription de mes enfants. Le Cameroun est tellement dur. Je sors le matin, je passe toute la journée dehors. Je ne m’en sors pas avec la moto ci” égraine t- il.
L’absence de moyens financiers, c’est la raison principale qui contraint de nombreux parents, à être des adeptes de la dernière minute. Mireille est commerçante. Elle compte sur les recettes qu’elle engrangera dans les prochains jours pour compléter les affaires de ses trois enfants, tous élèves dans un collège de la ville de Yaoundé.
” J’ai acheté deux cahiers d’abord à chacun. C’est dur, mais ils vont d’abord se débrouiller comme ça. Au fur et à mesure, on va acheter le reste” explique la jeune dame.
Les experts s’accordent à dire, que pour éviter le désagrément et le stress des dernières heures, il est préférable de commencer la préparation de la rentrée scolaire, dès le début des vacances. Philippe SIMO, enseignant de lycée tire la sonnette d’alarme:
“il n’y a rien qui justifie le fait qu’un parent n’ai pas payé la scolarité de ses enfants le Jour-J. C’est vrai que nous traversons des moments difficiles, mais il faut s’organiser, faire des sacrifices pour envoyer son enfant à l’école. Si un parent ne le fait pas, ça signifie qu’il n’a pas encore compris.”
Dans l’attente de la totalité de leurs affaires les enfants poursuivent les cours avec ou sans fournitures.